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Dérèglement climatique : un demi-million de logements menacés d'ici à 2100

L'érosion côtière devrait rendre de nombreuses zones inhabitables ces prochaines années et décennies, selon le ministère de la Transition écologique. [DAMIEN MEYER / AFP]

Selon un rapport du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, plusieurs centaines de milliers de logements pourraient disparaître d’ici à la fin du siècle, en raison de l’érosion côtière, causée par la progression des océans.

La France est particulièrement vulnérable au recul du trait de côte. Entre un millier de bâtiments en 2028 et un demi-million de logements d'ici à 2100 seront potentiellement touchés par l'érosion côtière en France, a révélé un rapport du Centre d'études et d'expertises sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). Une situation inquiétante directement liée au dérèglement climatique.

Invité du 20H de TF1 ce jeudi, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, dont les services publieront ce vendredi les cartes des territoires menacés, a indiqué que 500 communes étaient déjà identifiées.

«L'équivalent d'un terrain de football disparaît chaque semaine dans notre pays sous l'effet de la progression des océans, un phénomène qui s'accélère», a-t-il ajouté.

Des hypothèses, telles que des digues, ou bien des dunes, ont été évoquées, pour des cas très précis. 

Une urgence à agir et s’adapter

Pour anticiper les conséquences de cette érosion, le Cerema a dressé trois scénarios à horizon 2028, 2050 et 2100 en s'appuyant notamment sur des photos aériennes et des données satellites.

En 2028, 1.046 bâtiments à risque, dont plus de la moitié à usage résidentiel, pourraient être grignotés par la mer, soit une valeur vénale «d'environ 240 millions d'euros».

«En 2028, la position du trait de côte dépendra souvent plus de l’effet de tempêtes que de la tendance du recul chronique», précisent les auteurs du rapport.

A l'échéance 2050, selon un second scénario considéré comme «réaliste» qui prévoit le maintien en l'état des ouvrages de protection (digues, etc), 5.208 logements sont concernés, dont près de 2.000 résidences secondaires, pour environ 1,1 milliard d'euros.

A l'horizon 2100, scénario qui part d'hypothèses «défavorables» avec une «disparition complète des ouvrages de protection» et une «inondation progressive de toutes les zones topographiquement basses du littoral», 450.000 logements seraient potentiellement touchés, représentant environ 86 milliards d'euros.

L'étude identifie également 1.437 locaux d'activité concernés en 2050 et 53.158 en 2100, ainsi que 15,5 km de routes structurantes en 2050 et 1.765 km de routes et 243 km de voies ferrées dans le scénario 2100.

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