Il y a une dizaine de jours en Savoie, un parapentiste a été attaqué en plein vol par un aigle royal. Le rapace est resté accroché à l'homme pendant une quinzaine de minutes avant de lâcher prise.
Ce qui était à l'origine un envol banal a failli virer au cauchemar. Samedi 6 avril dernier en Savoie, Thomas, un parapentiste s'est élancé depuis l'aire du Pré, dans la vallée de Bozel, avec deux autres adeptes. Mais à peine a-t-il décollé qu'il a été attaqué par un aigle royal, rapporte Le Dauphiné Libéré.
«Il m'a attaqué par-derrière, au niveau du casque. Surprise, j'ai bougé les bras, je lui ai tapé dessus. La douleur était vive», a-t-il raconté au journal.
Un quart d'heure d'angoisse
Mais le rapace n'a pas abandonné après quelques coups échangés. Au contraire, ni les gestes répétés de Thomas, ni ceux d'un autre parapentiste à proximité n'ont fait fuir l'animal. Ce dernier est resté agrippé à son bras pendant un quart d'heure, ses serres le blessant sévèrement, avec une cinquantaine de lacérations.
Thomas a miraculeusement survécu en réussissant à contrôler sa chute, malgré la violence de l'attaque. «J'ai pu faire ma perte d'altitude en tournant en rond, et l'aigle m'a lâché à une centaine de mètres au-dessus de l'atterrissage de Bozel. Sinon, j'aurais atterri avec lui accroché au bras gauche», raconte-t-il.
Blessé, le parapentiste a été pris en charge à l'hôpital pour de la chirurgie exploratoire «pour écarter tous risques de lésions sur les nerfs et les tendons, et aussi une éventuelle contamination». Il s'en sort avec «huit points de suture» à la main droite.
Selon plusieurs experts de la protection des animaux, l'aigle royal aurait pu attaquer dans un souci de protection de son territoire pendant la période de reproduction, qui s'étale jusqu'à la fin du mois d'août. Ainsi, les parapentistes sont invités à ne plus s'élancer depuis la Dent du Villard.