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Manifestation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : la direction saisit la section disciplinaire de l'école pour huit étudiants

Les mobilisations pro-palestiniennes se sont multipliées devant les universités ces dernières semaines. [ANTONIN UTZ / AFP]

La direction de Sciences Po Paris a saisi la section disciplinaire de l'école pour huit étudiants, à la suite de l'occupation d'un amphithéâtre par quelque 300 militants pro-palestiniens, qui avait donné lieu à des incidents le 12 mars dernier.

Ce jeudi, la direction de Sciences Po Paris a pris la décision de saisir la section disciplinaire de l’université pour huit étudiants.

Un choix qui fait suite à l’occupation d'un amphithéâtre par environ 300 militants pro-palestiniens le 12 mars dernier.

L’enquête interne menée ces dernières semaines «a permis d’établir la tenue d’actes et de propos contraires à notre règlement et aux valeurs de Sciences Po», a indiqué Jean Bassères, administrateur de l'université, dans un message transmis aux salariés et aux étudiants de Sciences Po.

«Parmi ces actes, on compte l’occupation de l’amphithéâtre, le filtrage d’une étudiante à l’entrée, des propos à caractère discriminatoire tenus à l’encontre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), des propos dénigrant Sciences Po et ses personnels ainsi qu’un acte d’intimidation à l’égard d’un enseignant».

une étudiante juive refoulée

Le 12 mars dernier, plusieurs incidents avaient été notifiés. La direction avait alors indiqué qu'une étudiante de l'UEJF avait «été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre», et que «des propos accusatoires» avaient été prononcés à la tribune à l'encontre de l'association. L'UEJF avait dénoncé des propos antisémites. Après cet épisode, le gouvernement avait également saisi le procureur.

A ce sujet, Jean Bassères détaille que la cellule d'enquête interne préalable (CEIP) a «été chargée d’établir si des propos à caractère discriminatoire et antisémite ont été tenus à l’encontre d’une étudiante, et plus particulièrement si la phrase "Ne la laissez pas rentrer, elle est sioniste" avait été prononcée à son encontre».

«Les différentes auditions confirment que trois étudiants ont déclaré avoir entendu à proximité immédiate de l’amphithéâtre Boutmy une telle phrase, mais selon différentes variantes. En dépit de ses investigations approfondies, la CEIP n’a pas été en capacité d’identifier le ou les auteurs de ces propos». 

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