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Émeutes en Nouvelle-Calédonie : l'état d'urgence a été levé ce lundi

L'état d'urgence avait été instauré le 15 mai (heure de Paris, le 16 à Nouméa), après des violences qui ont fait sept morts dans l'archipel. [@Ludovic MARIN / POOL / AFP]

L'état d'urgence a été levé ce lundi soir à 20h en Nouvelle-Calédonie. Le président de la République avait annoncé dimanche qu'il ne serait pas reconduit et que des renforts seraient envoyés sur place.

L'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie, touchée par plusieurs journées d'émeutes, a été levé ce lundi à 20h (heure de Paris, mardi 5h à Nouméa). L'annonce avait été faite dimanche par la présidence française, qui avait également indiqué que 480 gendarmes mobiles allaient arriver en renfort sur l'archipel.

La levée de ces mesures d'exception doit «permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d'appeler à leur levée», a expliqué l’Élysée dans un communiqué.

L'aéroport international fermé aux vols commerciaux

Malgré une certaine accalmie, la situation reste difficile sur place, les forces de l'ordre peinant toujours à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa. Et même si la nuit de dimanche à lundi a été relativement tranquille, l'aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu'au 2 juin.

L'état d'urgence avait été instauré mercredi 15 mai (heure de Paris, le 16 à Nouméa), après des violences qui ont fait sept morts et dont le détonateur a été l'adoption à Paris d'une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local. En des termes plus simples, elle permet son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de «minoriser» encore plus le peuple autochtone kanak.

Malgré des tensions encore vives, «le Président a décidé pour le moment de ne pas reconduire l'état d'urgence» au-delà de son délai légal de 12 jours, avait souligné l'Élysée. L'exécutif espère ainsi que ce desserrement des restrictions permettra un rétablissement du dialogue sur les nombreux barrages toujours en place, visant notamment le collectif indépendantiste CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui est à la pointe la contestation.

Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a, de son côté, renouvelé samedi 25 mai «son appel au calme» et demandé de «desserrer l'étau sur les principaux axes de circulation».

480 gendarmes en renfort

Car la levée de ces barrages est «la condition nécessaire à l'ouverture des négociations concrètes et sérieuses», a rappelé dimanche la présidence. 

Emmanuel Macron a installé jeudi, lors de sa visite à Nouméa, une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires qui ont commencé à tenir des échanges avec des parties prenantes, indépendantistes et non indépendantistes. Cette mission «se tient prête à travailler avec les élus pour établir un accord global» autour du dégel du corps électoral, a insisté la présidence.

Parallèlement, l'Élysée a annoncé l'envoi «dans les prochaines heures» de «7 unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles». Au total, ce sont quelque 3.500 effectifs qui sont déployés sur l'archipel où deux gendarmes sont morts durant les émeutes.

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