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Fin de vie : «On a ouvert une boîte de Pandore qui est dangereuse», s'inquiète la députée Renaissance Maud Bregeon

«On a ouvert une boîte de Pandore qui est dangereuse» avec le projet de loi sur la fin de vie, s'inquiète Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, ce lundi, dans La Grande Interview sur CNEWS.

Alors que le projet de loi sur la fin de vie arrive ce lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale et entend ouvrir la possibilité pour certains patients d'une «aide à mourir», les modifications introduites en commission font craindre à certains des dérives de la doctrine initiale du texte, notamment pour la députée Renaissance des Hauts-de-Seine, Maud Bregeon, invitée de La Grande Interview sur CNEWS.

«Le texte tel qu’il est sorti de la commission, s’il était maintenu durant l’examen en séance en Hémicycle à l’Assemblée nationale, je ne voterai pas. Je ne le voterai pas parce que, je ne suis pas opposée à ce texte par principe, je considère qu’on peut avoir de réels progrès, de réelles avancées et que le texte initial issus de la proposition du gouvernement était un texte équilibré parce qu’encore une fois, il y avait des garde-fous», a déclaré la députée ce lundi.

«Lors du passage en commission, un terme important a été changé. Il était mentionné que les patients qui étaient atteints d’une maladie grave et incurable, avec un pronostic vital engagé étaient concernés. La notion de pronostic vital engagé a été retirée de ce texte, ce qui pourrait ouvrir la possibilité d’une aide à mourir d’une maladie qui ne serait pas des maladies mortelles», a poursuivi Maud Bregeon.

Dans l'espoir d'un débat «apaisé et digne»

«Là on est dans ce qui est pour moi une dérive, par rapport à la philosophie initiale du texte. Pour moi, je ne voterai pas le texte tel qu’il est issu de la commission. Je pense qu’il faut vraiment respecter les avis et les convictions de chacun parce que c’est un sujet qui touche à l’intime, aux convictions, aux croyances parfois religieuses, au vécu personnel et familial», a indiqué la députée des Hauts-de-Seine.

«J’espère qu’on pourra avoir en séance un débat respectueux, apaisé et digne», a-t-elle estimé. Néanmoins selon Maud Bregeon, il y aurait un «paradoxe» puisque, «dans ma circonscription, lors de ma campagne législative, j’avais été beaucoup interpellée sur cette question et interpellée favorablement dans le sens du premier texte, parce que je crois qu’il y a une attente d’un progrès sociétal sur le sujet. Je pense que par ailleurs c’est très sain qu’on puisse aborder la fin de vie qui est parfois un tabou en France».

«Pour autant, attention à ce qu’on n’ouvre pas toutes les possibilités, là je pense qu’on a ouvert la boîte de pandore qui est dangereuse. J’espère qu’on aura une majorité pour revenir sur la version initiale lors de la séance à l’Assemblée nationale», a conclu la députée Renaissance.

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