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Découvrez cet animal qui doit faire 10.000 micro-siestes par jour pour survivre

Ces micro-siestes fréquentes sont un mécanisme de survie pour les manchots à jugulaire. [Eamonn Maguire / Unsplash]

Une étude publiée le 29 novembre dernier a révélé que le sommeil du manchot à jugulaire est fractionné en plusieurs centaines de micro-siestes de quelques secondes. Une possible stratégie pour se protéger lui et ses œufs des prédateurs.

Face au sommeil, tous les animaux ne sont pas égaux. Si certains animaux comme les éléphants peuvent se contenter de dormir deux heures par jour, d'autres sont des gros dormeurs.

Le koala a besoin, par exemple, de 22 heures de sommeil par jour. Les manchots à jugulaire sont, eux aussi, de gros dormeurs, mais d'une autre manière. En effet, une étude publiée le 29 novembre dernier dans la revue Science a révélé qu'ils font plus de 10.000 micro-siestes de 4 secondes en moyenne par jour. Cela leur permet de cumuler plus de 11 heures de sommeil et de recharger leurs batteries en restant en alerte tout au long de la journée.

Des tests sur 14 manchots 

Pour arriver à de telles conclusions, l’équipe de chercheurs du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, a implanté des électrodes sur 14 manchots d’une colonie de l’île du Roi-George (Antarctique) en décembre 2019.

Ils ont ainsi pu enregistrer l’activité électrique dans leur cerveau et les muscles de leur cou. Des accéléromètres et des GPS ont été utilisés pour enregistrer leurs mouvements. Le tout combiné à des observations directes et des enregistrements vidéos.

Résultat : les manchots présentaient une activité de sommeil caractéristique des oiseaux avec des états de sommeil lent et quelques épisodes de sommeil paradoxal. Néanmoins, cette activité était très fragmentée. 

Se protéger des prédateurs

Selon les auteurs de ces travaux, ces micro-siestes fréquentes sont un mécanisme de survie pour les manchots à jugulaire qui vivent dans un environnement hostile rempli de prédateurs.

Si ces derniers ont un sommeil fragmenté, c'est notamment parce qu'ils doivent surveiller leurs œufs, surtout en période de nidification. Les chercheurs ont ainsi constaté que, mâles et femelles se relayaient pour partir à la recherche de nourriture tandis que leur partenaire protégeait les œufs.

«L'investissement dans les micro-siestes par les manchots qui se reproduisent avec succès suggère que les bénéfices du sommeil peuvent s'accumuler progressivement», concluent les chercheurs.

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