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Assassin's Creed : Mélenchon furieux

Jean-Luc Mélenchon conteste la présentation de la Révolution et de Robespierre dans Assassin's Creed. (DR / Ubisoft)[DR / Ubisoft]

Les éditeurs du jeu vidéo Assassin's Creed formeraient-ils une camarilla de monarchistes impénitents ? Tel est semble t-il l'avis de Jean-Luc Mélenchon, horripilé par l'image de Robespierre que véhicule le dernier opus de la franchise.

 

L'interview du fondateur du Parti de Gauche a pris un tour inattendu vendredi matin sur France Info. La conversation portant sur l'événement vidéoludique de ce mois de novembre - la sortie d'Assassin's Creed Unity - Jean-Luc Mélenchon s'est vivement emporté.

Il faut dire que le scénario de ce nouveau volet du célèbre jeu se déroule dans le Paris de la Révolution et donne à voir dans cet épisode fondateur de la République un aperçu sanglant dans lequel Robespierre apparaît comme un pourvoyeur très efficace de la guillotine.

 

 

"Coffret Collector Guillotine"

Le marketing qui accompagne la sortie d'Assassin's Creed insiste d'ailleurs sur cette dimension sanglante avec son "coffret collector Guillotine" dans lequel on peut trouver une statuette du héros, Arno, placé devant l'instrument du supplice dégoulinant d'hémoglobine.

C'est précisément cette présentation des choses qui irrite singulièrement Jean-Luc Mélenchon dont le panthéon personnel laisse une place de premier choix à Maxilimien de Robespierre, "l'Incorruptible" qu'il considère comme le "libérateur" du peuple français.

 

"Propagande contre le peuple"

"C'est de la propagande contre le peuple. Le peuple, c'est des barbares, des sauvages sanguinaires. Et celui qui est notre libérateur à un moment de la Révolution Robespierre est présenté comme un monstre. On dénigre pour dénigrer ce qui nous rassemble, nous les Français. C'est une relecture de l'histoire en faveur des perdants et pour discréditer la République une et indivisible".

 

 

Ce n'est pas la première fois que les figures du Parti de Gauche s'insurgent contre le traitement réservé à la figure emblématique du Comité de salut public, artisan de la Terreur, pendant laquelle, nul ne le conteste, les échafauds tournèrent à plein régime.

C'est d'ailleurs Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche, qui a ouvert l'offensive contre Assassin's Creed dans un billet publié jeudi sur son blog, dénonçant les "poncifs contre-révolutionnaires" qui émailleraient le scénario. En 2013, il avait signé une lettre ouverte aux présidents de France Télévisions et du CSA pour dénoncer une émission de Franck Ferrand dans laquelle avait été évoquée la responsabilité de Robespierre dans les tueries commises par les armées républicaines en Vendée, en particulier par les colonnes infernales de Turreau, dont le nom figure sur l'Arc de Triomphe à Paris.

 

Petite vérole

En décembre dernier, c'est encore Jean-Luc Mélenchon qui s'était déjà insurgé contre la reconstitution du visage de Robespierre par un laboratoire scientifique, lequel avait révélè une face peu avantageuse, grêlée par la petite vérole qu'il avait contractée.

 

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