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Gaël Faye, Prix Goncourt des Lycéens 2016 : «je suis fier et touché»

Gaël Faye a déjà reçu le Prix du roman Fnac pour son premier roman «Petit pays» (Grasset). Gaël Faye a été récompensé du Prix Goncourt des Lycéens 2016 pour son premier roman «Petit pays» (Grasset). [©LAURENT BENHAMOU/SIPA]

Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. A 34 ans, le jeune rappeur franco-rwandais Gaël Faye est le lauréat du 29ème Prix Goncourt des Lycéens avec «Petit pays». Un roman qui revient sur l’enfance au Burundi d’un petit garçon et choisi par le jury pour sa poésie. 

Comment expliquez-vous cette récompense?

Les lycéens du jury ont dit que mon livre apportait de l’espoir, de la lumière. Pourtant j’aborde la question de la guerre et du génocide. Je suis un enfant métis issu de trois cultures : rwandaise, burundaise et française. Ce prix-là est une consécration. C’est une jeunesse française qui décide de regarder vers un ailleurs qui est le mien, et qui finalement leur parle comme s’il était proche. Je suis fier et touché.

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Qu’est-ce qui vous a fait sauter le pas pour écrire ce premier roman?

Une rencontre avec une éditrice indépendante qui connaissaient mes chansons. Elle n’a fait que conforter un sentiment que j’avais depuis longtemps. Bien sûr la chanson est mon art premier, mais j’explore depuis des années les nouvelles, les pièces de théâtre, les scénarios de courts-métrages. Et le roman était comme un but ultime que j’avais envie un jour d’aborder. Mais il me manquait encore cette confiance. D’avoir le retour d’un professionnel, c'est encourageant. Et pour une fois que je n’étais pas en tournée ou en studio, que j’avais du temps devant moi.. Je me suis dit que c'était le moment tout simplement. De toutes façons, à un moment donné, quand on a envie de quelque chose, il faut le faire. Quitte à se tromper.

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© Grasset

Qu’est-ce que représente ce prix pour vous?

Ce sont des encouragements. Il faut s’y arrêter un temps et après passer à autre chose. Parce qu’à chaque fois qu’on se remet devant sa feuille, on reprend tout depuis le début. L’œuvre se construit au jour le jour.

Prix Goncourt des Lycéens 2016. «Petit pays», de Gaël Faye, éd. Grasset, 18 €.

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