Selon un sondage publié vendredi 18 décembre, un tiers des électeurs républicains ne verrait aucun problème à bombarder Agrabah, la ville où se déroulent les aventures du célèbre Aladdin dans le film d’animation des studios Disney.
Le résultat de l’étude de Public Policy Polling (PPP) est à la fois cocasse et surprenant puisque cette cité d’Arabie n’existe tout simplement pas. Cet institut de sondage américain, considéré comme l’un des plus précis outre-Atlantique, a interrogé cette semaine plus de 530 électeurs républicains sur des questions de politique étrangère.
Parmi les différentes questions posées, qui allaient de la proposition du candidat Donald Trump d’interdire l’entrée sur le sol américain aux musulmans, aux camps d’internement japonais construits pendant la seconde guerre mondiale, PPP a donc décidé de poser une question piège sur Agrabah.
Et d’après les résultats, une proportion importante des sondés sont tombés dans le panneau puisque 30 % d’entre eux ont déclaré être favorables aux bombardements de la ville imaginaire tandis que 57 % ont indiqué être sans opinion et seulement 13 % y être opposés.
45 % des électeurs de Trump favorables
Dans le détail, l’institut dévoile également que 45 % des électeurs de Donald Trump encouragent l’idée. Ces derniers sont d’ailleurs une majorité (54 %) à être d’accord avec la proposition choc du candidat d’interdire l’accès au territoire américain aux personnes de confession musulmane. Une proposition qui avait été faite par Donald Trump dans le sillage de l’attaque terroriste de San Bernardino (Californie) du 2 décembre dernier.
Trump is at 45% with Republicans who want to bomb Aladdin and only 22% with ones who don't want to bomb Aladdin
— PublicPolicyPolling (@ppppolls) 18 Décembre 2015
Les électeurs de Trump sont également 46 % à être favorables à la création d’une base de données nationale répertoriant tous les musulmans aux Etats-Unis.
Le 10 décembre dernier, une autre étude, faite cette fois par le magazine américain Forbes, avait mis en lumière le fait qu’après ses dires sur les musulmans, Donald Trump avait amplement augmenté sa cote de popularité.
Le sulfureux candidat creusait ainsi l’écart avec ses rivaux républicains en se classant à la première place avec 38 % des voix, devant Ben Carson (13 %) et Marco Rubio (12 %). Jeb Bush ne figurait quant à lui qu’à la cinquième position (7 %).