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Birmanie: le quotidien officiel anglophone cherche un partenaire privé

Un vendeur présente le journal New Light of Myanmar, le 18 octobre 2012 à Naypyidaw, en Birmanie [Soe Than Win / AFP/Archives] Un vendeur présente le journal New Light of Myanmar, le 18 octobre 2012 à Naypyidaw, en Birmanie [Soe Than Win / AFP/Archives]

Le quotidien officiel anglophone New Light of Myanmar, considéré comme porte-parole de l'ancienne junte birmane, est en quête d'un partenaire privé pour rénover entièrement ses colonnes, a-t-on appris mercredi de sources officielles.

En octobre, le nouveau régime avait annoncé le lancement d'une réforme de ses trois quotidiens - le New Light of Myanmar, son édition birmane Myanma Alin et Kyemon (Le Miroir) - destinés à devenir des "médias de service public", selon les termes du ministère de l'Information.

"Nous nous sommes mis d'accord avec le ministère pour (lancer) un appel d'offres" pour le New Light of Myanmar, a indiqué à l'AFP un responsable du Département de gestion des médias publics.

"Nous voulons donner une chance au secteur privé", a-t-il ajouté. "Cela ne sera pas possible pour le ministère de le gérer efficacement en terme de ressources humaines. Nous pouvons espérer qu'il devienne un journal de qualité".

La presse privée a largement bénéficié des réformes politiques entreprises depuis près de deux ans suite à l'auto-dissolution de la junte et l'avènement d'un régime d'anciens généraux réformateurs.

Tous les journalistes détenus ont été libérés. Et en août, la censure de rigueur pendant des décennies a été abolie.

Mais la presse d'Etat n'a que peu évolué, si ce n'est l'apparition de pages entières destinées à l'actualité "people" et de la couleur.

Ross Dunkley, manager de l'hebdomadaire Myanmar Times, le seul dans le pays à être dirigé par un étranger au sein d'une joint-venture, a exprimé son intérêt pour le projet alors même que son magazine veut devenir un quotidien.

"Il y a une belle opportunité, actuellement, d'aider à remodeler la presse d'Etat dans ce pays. Pourquoi ne pas relever le défi", a indiqué Dunkley à des journalistes mardi, estimant que cela renforcerait le "quatrième pouvoir".

Mais il a évoqué des zones d'ombres quant au contrôle de la gestion financière et éditoriale du quotidien. "Ils voient ça comme un média de service public", a-t-il relevé. Mais "ce doit être un projet commercialement solide, sinon je n'irai pas".

Les premières licences à des quotidiens privés seront attribuées le 1er avril, deuxième anniversaire du nouveau gouvernement. Les demandes peuvent être déposées à partir de vendredi pour des quotidiens en langues birmane, minoritaires ou étrangères.

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