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Naoëlle d’Hainaut, gagnante de Top Chef : "Je ne me suis pas reconnue dans les images"

Naoëlle et son mari lors de la remise des 100 000 euros de Top Chef Naoëlle et son mari lors de la remise des 100 000 euros de Top Chef[Julien Knaub/M6]

Comme les rumeurs le suggéraient, Naoëlle a bel et bien remporté Top Chef hier soir face à Jean-Philippe et Florent. Compétitrice dans l’âme, la candidate a tout donné pour gagner.

Si elle reconnaît ne pas s'être reconnue dans l'émission , elle savoure pleinement sa victoire et se donne maintenant le temps de réfléchir à son avenir.

 

Quelle a été votre première pensée à l'annonce de votre victoire ?

Ca a été de remercier mon mari parce qu’il m’a soutenue, parce que c’est la personne qui a cru le plus en moi. Il m’a permis de faire Top Chef et a gardé mes enfants pendant toute cette longue période. Cela a été aussi un soulagement, parce que l’attente a été longue. Enfin cela a été une satisfaction personnelle pour cette réussite après tant d’années de travail.

 

Qu'est-ce qui aura été le plus dur dans Top Chef ?

Les épreuves à l’extérieur, parce que c’est physique et inhabituel pour moi. Mais en même temps c’est pour cette raison là que j’ai voulu le faire… En dehors de cela ce qui s'est avéré le plus difficile en fait, c’est de parler de soi, de parler avec les journalistes, d’avoir un une caméra en face de soi.

 

Vous êtes d’un naturel timide ?

Je suis assez discrète en fait. Je ne suis pas du genre à dévoiler ma vie, ni mon enfance. Tout cela se sont des choses dont je n’aime pas parler, et pourtant, en même temps, cela m’a fait énormément de bien.

 

La production ne vous a pas toujours montrée très sympathique avec les autres candidats, est-ce que vous vous êtes retrouvée dans les images ?

Ma philosophie des choses c’était : on reflète à l’image ce qu’on est. Jusqu’à la deuxième émission je me suis retrouvée à l’image : quelqu’un de sensible, un caractère, chieuse un peu, maladroite des fois. Je me suis vraiment retrouvée. Mais dès la troisième émission je ne me suis pas reconnue. Cela a été un petit peu dur, mais cela fait peut-être partie du jeu, je ne sais pas…

 

Dans la fameuse séquence des crevettes « volées » à Yoni, vous sentiez-vous en tort ?

Pas du tout. Seuls les candidats et moi-même savons exactement ce qu’il s’est passé. Il y a eu des coupures au montage. Ça aussi c’est dur, je ne pensais pas que c’était possible de faire ça. Après il faut se justifier… Après ça parle de moi… "Est-ce que c’est bien, est-ce que c’est pas bien...". C'est comme ça…

 

Allez-vous, comme la rumeur l'avait annoncé, démissionner du Bristol ?

Oui je vais partir du Bristol (ndlr, Naoëlle est sous-chef du restaurant), mais je ne pars pas du jour au lendemain. Pour l’instant je suis toujours au Bristol auprès d’Eric Fréchon (Chef du restaurant Le Bristol, ndlr).

 

Pourquoi ce départ ? Est-une décision de longue date ?

La décision fait suite à l’émission. Je suis quelqu’un de franc, cela m’a ouvert un peu les yeux sur beaucoup de choses et je trouve que c’est le bon moment de le faire. C’est une opportunité et il faut la saisir parce qu’aujourd’hui je suis sollicitée et peut-être pas demain. Donc c’est aujourd’hui, c’est maintenant.

 

Comment expliquez-vous la fuite, qui annonçait votre victoire avant l'heure ?

Le monde de la cuisine est relativement petit. Je n’excuse en rien ce qu’a fait Christopher Hache (ndlr, le Chef du Crillon qui a twitté il y a cinq jour que Naoëlle avait gagné et démissionné du Bristol) parce que c’est quelqu’un des nôtres, que cela m’a énormément touchée, et qu’il a gâché la surprise .Je ne sais pas ce qui s’est passé dans sa tête.

 

Quels sont vos projets dans l’immédiat,  allez-vous acheter un restaurant ?

Mon but c’est vraiment de faire ma cuisine et d’ouvrir mon restaurant. Je vais prendre le temps par contre, je ne vais pas me presser. Je veux un concept, trouver LE restaurant qui me charme, tout simplement.

 

Avez-vous déjà une idée du secteur ?

Paris ou Val d’Oise, on verra.

 

Quel type de cuisine vous y servirez ?

Une cuisine qui me ressemble, que j’aime et que j’ai apprise pendant toutes ces années, c'est-à-dire essentiellement un beau produit, une cuisine raffinée sans prétention. C’est ce qui sortira de mes assiettes. Après concernant le restaurant, je vois cela plutôt petit, assez cocon, mais convivial.

 

Vous n’aimez pas vous livrer sur votre vie, mais appréciez-vous d'être médiatisée ?

Oui, mais ce qu'il faut comprendre c'est que d'habitude nous sommes dans nos cuisines… C’est tout nouveau pour nous. On est maladroit aussi. Il ne faut pas oublier qu’on est cuisinier. Moi je partais avec l'idée de faire un concours, je ne partais pas avec la conscience que cela allait être diffusé. Dans ma tête, au moment de la compétition, je ne pensais pas aux téléspectateurs qui allaient regarder tous mes faits et gestes. J'étais plutôt naturelle. Oui je suis compétitrice, mais j'ai appris à l'être parce que des concours je n’en ai pas fait des mille et des cent et que plus la finale approchait, plus l'esprit de compétition grandissait...

 

Avez-vous été sollicitée pour partciper à des émissions télé ?

Pour l’instant, non.

 

Est-ce que cela vous intéresserait ?

Je ne dis pas non pour la télé, mais je veux que ce soit quelque chose qui me ressemble, par exemple pour 100% Mag ou pour Cyril Lignac, quelque chose d’assez pro. Je ne me vois pas faire un duo à la Norbert et Jean. Cela ne me correspond pas, je me sentirais mal à l’aise. Après pourquoi pas être jury pour une émission ou autre… Enfin quelque chose de pro.

 

Est-ce que selon vous le milieu de la cuisine est encore trop machiste ? Est-ce difficile pour une femme d’y faire sa place ?

Tout le monde sait que c’est plus difficile parce qu’on a l’impression que c’est un métier d’hommes. Après ça aurait été peut-être plus dur aussi pour moi de travailler dans un salon de coiffure parce qu’on se serait crêpé le chignon avec mon caractère (rires). En même temps c’est la cuisine qui m’a choisie. J’aime ce métier, et homme ou femme, c’est le métier avant tout ! 

C’est ce qui m’a donné la force aussi d’assurer physiquement, parce qu’il y a des postes plus durs physiquement que d’autres... Je les ai assurés parce que j’ai une gnaque !

 

De quel candidat aviez-vous le plus peur ?

De Joris parce qu’il me ressemble beaucoup. C’est quelqu’un qui a beaucoup de technique, qui a été dans des belles maisons aussi. Il est carré, c’est un super cuisinier.

 

Les images de la victoire :

 

 

 

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