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Alessandra Sublet : "Il faut accepter d'être jugée"

Alessandra Sublet, aux commandes de "Fais-moi une place" sur France 5 Alessandra Sublet, aux commandes de "Fais-moi une place" sur France 5[J.CAUVIN/STARFACE/FTV]

Partie de C à vous à la fin de la saison dernière au sommet de sa gloire, Alessandra Sublet revient sur France 5 avec Fais-moi une place, émission dans laquelle l’animatrice part à la rencontre des stars dans leurs petits coins de paradis. Entre voyages, polémique qui a entaché l’émission et potentiel retour sur France 2, la pétillante animatrice se confie.  

 

Comment est née Fais-moi une place?

Après avoir reçu à dîner beaucoup de stars, Pierre-Antoine Capton (mon coproducteur) et moi-même nous sommes dit qu’on s’inviterait bien chez elles. Au bout de 20 minutes d’interviews dans C à vous, j’avais souvent l’impression qu’il manquait quelque chose. 

En restant un peu avec les gens, dans leurs environnements, on peut entrevoir d’autres aspects de leurs personnalités. Dans ce premier numéro, Carole Bouquet a eu le temps et l'occasion de se révéler super accueillante, avenante, gentille.

D’autre part, on a  décidé de faire une sorte de guide de voyage. C’est compliqué de faire 90 minutes sur une personnalité. D’abord parce que cela exclu automatiquement les téléspectateurs qui ne sont pas fans de la personne et puis aller visiter la région permet de laisser un peu tranquille la personne que l’on est venu visiter. Dans ce premier numéro sur l’île de Pantelleria (au Sud-Ouest de la Sicile), j’y plonge, pêche des oursins...

 

Vous rêviez de ce type d’émission depuis longtemps ?

Oui. On avait proposé ce concept juste avant que j’accouche en mai 2012 au directeur des programmes de France TV à l’époque, mais Fréderic Lopez avait déjà vendu la parenthèse inattendue. Pour eux, cela faisait un peu double emploi. 

On a donc proposé le projet à France 5 et j’en suis heureuse car c’est une chaîne qui m’a fait confiance pendant 4 ans. Trouver les bonnes personnalités a été peut-être la partie la plus difficile. Il faut des stars qui aient de l’expérience, c’est-à-dire des choses à raconter, des petits coins de paradis et qui aient suffisamment de générosité pour accueillir toute l’équipe : 7-8 personnes en plus de moi.

 

Qui avez-vous déjà visité en plus de Carole Bouquet ?

Pierre Perret est venu souvent dans C à vous et j’ai appris qu’il avait une maison en Irlande près du lac du Connemara. Je l’ai tanné pour y aller et le lieu se révèle être à tomber par terre. Ce qui est commun à nos différentes personnalités rencontrées, c’est qu’elles défendent leurs terres mieux que personne alors qu'elles ne sont pas originaires de l'endroit qu'elles ont choisi.

 

Vous avez parlé du baby blues dans un récent ouvrage. A-t-il motivé votre désir de changement d’activité ?

L’aventure de la maternité m’a permis de comprendre que j’avais fait ce que je pouvais faire de mieux sur C à vous. Je me disais donc que c’était le moment pour changer, réfléchir à d’autres projets. Et comme je me sens plutôt jeune, j’ai encore l’âge pour me planter et si ce n’est pas maintenant, ce sera jamais !

 

L’émission a été au centre d’une polémique partie d’une accusation de plagiat d’une journaliste…

Au début, on s’était expliqué directement avec la demoiselle qui nous avait accusés d’avoir plagié son idée d’émission. On l’a contactée par mail pour lui expliquer quel était notre concept qui n’a rien à voir avec le sien : suivre une star pendant une journée lors d’une séance de shopping. Par conséquent, on a été étonné de voir qu’elle était montée au créneau il y a quelques semaines (sur Europe 1, ndlr).

Cela ressemblait en fait à du chantage : en attaquant des gens avec un peu de notoriété publique, elle espérait avoir gain de cause par crainte qu’elle ne fasse du bruit. Elle peut faire tout le bruit qu’elle veut car nous savons que nous ne sommes pas en tort.

Nous avons présenté notre projet en mai 2012 à la direction des programmes et les mails attestent de notre bonne foi. Le plus grave c’est qu’un média donne la parole à des personnes sans vérifier leurs sources.

Il y a un problème de conscience professionnelle de la part de ce média et de la part de la jeune femme qui n’a pas pris la peine de se demander ce qu’on allait faire derrière. Et manque de chance, on l’attaque en justice.

 

Êtes-vous soulagée d’être partie d’une quotidienne comme C à vous dans laquelle on est jugée, parfois critiquée?

Non. C’est le jeu ! À partir du moment où l’on devient un personnage public, il faut accepter d’être jugé. Quand vous faites une quotidienne, c’est comme ça, vous n’y pouvez rien. D’ailleurs, je trouve l’exercice super excitant : si vous êtes un peu challenger dans l’âme, vous avez envie de vous dépasser au quotidien.

 

Que pensez-vous de votre remplaçante, Anne-Sophie Lapix?

Elle faisait partie de mon choix pour me remplacer et on en avait beaucoup discuté ensemble avant qu’elle ne donne son accord. Je pense qu’elle est de loin la meilleure personne pour le faire, et puis elle a son style, bien différent du mien. Au fil des jours, elle s’est détendue et s’est rapidement intégrée dans l’équipe. Le résultat est là : les audiences sont au rendez-vous.

 

Des rumeurs disent que vous allez partir sur France 2...

Je prépare une émission avec Les Inconnus sur France 2 pour les fêtes à l’occasion de la sortie de leur film en février. Beaucoup de journalistes en ont déduit que j’allais débarquer sur France 2. Mais le seul projet concret signé avec France 2 est celui-ci. Chaque chose en son temps.

 

C’est vrai que l’on peut se poser la question…

Je me la pose aussi. Mais aujourd’hui, j’ai d’autres priorités : tourner le plus grand nombre de numéros de Fais-moi une place et ce projet avec les Inconnus. Dans l’absolu, ce n’est pas exclu mais je n’y travaille pas du tout pour le moment...

 

Fais-moi une place, France 5, dimanche 27 octobre, 20h35.


 

 

 

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