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Istanbul: "L’Iran doit se montrer conciliant"

ahmadinejad nucléaire Le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad le 16 février 2012.[AAMIR QURESHI / AFP]

La Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et l’Allemagne se réunissent à Istanbul ce week-end pour aborder une nouvelle fois la question du nucléaire iranien. Quinze mois après l’interruption du dialogue avec l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et les Allemands (membres non-permanents en 2011 et 2012) rencontrent le négociateur iranien Saïd Jalili pour tenter de trouver de nouvelles bases pour reprendre les discussions. DirectMatin.fr a rencontré François Géré, président fondateur de l’IFAS, l’Institut Français d’Analyse Stratégique.

Quel sont les enjeux de cette rencontre à Istanbul ?

Pour l’ONU, il s’agit de voir émerger enfin des solutions concrètes sur la question du nucléaire iranien. Même si aucune décision définitive n’est attendue durant ces 48 heures, l’établissement d’une feuille de route qui permettrait d’avancer petit à petit serait une bonne chose pour les « 5+1 ». Concernant l’Iran, l’embargo pétrolier décrété par l’UE entrera en vigueur à partir du 1er juillet prochain. Le régime d’Ahmadinejad craint cette mesure. D’autant que depuis six mois et demi, les sanctions internationales commencent à peser dans l’économie iranienne. Et les prévisions financières sur le marché des hydrocarbures ne sont guère réjouissantes.

Doit-on pour autant s’attendre à des avancées ce week-end ?

Je le crois, oui. Je pense d’ailleurs que la diplomatie iranienne est encline à se montrer conciliante à propos de l’enrichissement de son uranium à 20% dans la centrale nucléaire de Fordow, près de Qom. Ce serait un geste de bonne volonté de sa part bien perçu notamment par la Chine, la Russie, l’Allemagne et les Etats-Unis. La France et le Royaume-Uni ne seraient qu’à moitié-satisfaits. Ces deux pays, plus radicaux sur la question, aimeraient que le processus s’accélère nettement. Mais selon moi, ce serait un premier pas important.

Certains observateurs pensent qu’un échec des négociations ce week-end ouvrirait la porte à un début de conflit avec Israël. Partagez-vous cet avis ?

Absolument pas. Il n’est en aucun cas question de cela. L’administration américaine a dit et répété  qu’il était hors de question de laisser les Israéliens partir en guerre contre l’Iran. Les Etats-Unis cherchent à en finir avec le conflit en Afghanistan. Ils procèdent petit à petit à un retrait de leurs troupes et n’ont pas intérêt à voir une guerre d’une ampleur aussi importante se développer si rapidement.  

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