Les autorités britanniques sont sur les dents.
Hier, le ministère de la Défense a annoncé le déploiement de 3 500 militaires supplémentaires pour assurer la sécurité des Jeux olympiques de Londres qui démarrent dans deux semaines jour pour jour. 40 000 militaires, policiers, agent privés ou bénévoles seront mobilisés pour veiller sur les sites, les milliers d’athlètes et les millions de visiteurs attendus. A ce dispositif s’ajoutent le navire de la Marine ancré sur la Tamise et les batteries de missiles sol-air déployés sur six sites de la capitale, dont le toit de deux tours d’habitation. Une mobilisation «sans précédent en temps de paix», selon le Premier ministre David Cameron.
"L’endroit le plus sûr du monde"
Les contrôles aux accès du site olympique seront également très poussés, avec portiques et scanners, prévient le comité d’organisation qui encourage les visiteurs à venir tôt. Ces derniers ont en principe déjà reçu un mail avec des consignes détaillées, leur indiquant par exemple que les ballons, sifflets, vuvuzelas et même les larges parapluies sont interdits. «Le parc olympique est l’endroit le plus sûr du monde, à l’exception peut-être de Fort Knox (aux Etats-Unis)», estimait hier une éditorialiste du Daily Telegraph, qui a testé le dispositif. «On y est accueilli par des soldats en uniforme, au point de se demander si on n’a pas pris la mauvaise direction pour aboutir à un check point en Afghanistan.»
Si Londres est sous pression, c’est que la ville reste traumatisée par le souvenir du 7 juillet 2005. Ce jour-là, 24 heures après l’annonce de l’attribution des JO, la capitale avait été le théâtre d’attentats qui avaient fait 56 morts. Et si aucune menace directe n’a été formulée, la presse a révélé dimanche qu’un terroriste islamiste présumé avait récemment été arrêté pour avoir traversé cinq fois le parc olympique lors de ces derniers mois. Il faisait pourtant l’objet d’une restriction de mouvements dans le pays.