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L'ONU tente d'apaiser les tensions entre Grèce et Macédoine

L'envoyé spécial des Nations Unies Matthew Nimetz (g) et le Premier ministre grec Antonis Samaras (d) à Athènes, le 9 janvier 2013 [Louisa Gouliamaki / AFP] L'envoyé spécial des Nations Unies Matthew Nimetz (g) et le Premier ministre grec Antonis Samaras (d) à Athènes, le 9 janvier 2013 [Louisa Gouliamaki / AFP]

L'envoyé spécial des Nations Unies Matthew Nimetz a entamé mercredi à Athènes un nouveau round de négociations pour tenter de régler la dispute qui s'enlise depuis plus de 20 ans entre la Grèce et l'ex-république yougoslave de Macédoine sur le nom de cet Etat.

Après des entretiens avec le ministre grec des Affaires étrangères, Dimitris Avramopoulos, et une discussion qu'il a qualifiée de "très intense" avec le Premier ministre Antonis Samaras, M. Nimetz a salué une volonté grecque "d'une grande sincérité pour trouver un accord" sur ce différend, qui entrave le rapprochement de la Macédoine de l'OTAN et de l'UE.

M. Samaras, dont l'intransigeance nationaliste quand il était chef de la diplomatie grecque avait contribué à l'impasse dans cette querelle de voisins, s'est rendu de manière impromptue au ministère pour y rencontrer M. Nimetz, sans qu'aucun rendez-vous n'ait été prévu au départ.

Le négociateur a indiqué avoir présenté "certaines idées" qu'il continuera à discuter à Skopje, où il doit se rendre jeudi "pour voir si nous pouvons accélérer les discussions et atteindre une solution".

S'il a relevé "une approche constructive" des parties, il s'est gardé de prédire une percée. "y a-t-il un quelconque moment parfait?", a-t-il répondu, interrogé pour savoir s'il jugeait que l'heure d'un règlement avait sonné.

Sous pression notamment de l'OTAN et de l'UE, la Grèce, qui dénie à sa voisine le droit d'user du nom de Macédoine, portée par sa région nord et qu'elle juge historiquement grec, a relancé en octobre une offensive diplomatique pour atteindre un compromis.

Athènes propose une appellation composée comportant un déterminant géographique, comme "Macédoine du nord", mais refuse qu'elle ne s'applique qu'aux seules relations bilatérales, comme le souhaite Skopje.

La dispute remonte à l'indépendance, sur fond d'éclatement de la Yougoslavie, de la Macédoine, admise à l'ONU en 1991 sous le nom, censé être provisoire, d'Ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM).

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