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Ouverture du sommet des leaders d'Amérique latine

Les leaders d'Amérique latine posent pour une "photo de famille" devant le palais présidentiel de Santiago, au Chili, le 27 janvier 2013 [Pablo Porciuncula / AFP] Les leaders d'Amérique latine posent pour une "photo de famille" devant le palais présidentiel de Santiago, au Chili, le 27 janvier 2013 [Pablo Porciuncula / AFP]

Les hauts dirigeants d'Amérique latine, qui ont conclu dimanche un sommet avec l'Union européenne (UE) à Santiago du Chili, ont ouvert dans la foulée une autre réunion au sommet de leur organisation régionale, la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac).

Lors de cette réunion, les quatre pays formant l'Alliance du Pacifique (Pérou, Chili, Mexique et Colombie) ont annoncé avoir conclu un accord créant une zone de libre-échange qui entrera en vigueur d'ici le 31 mars prochain.

"Au moins 90% des produits seront exemptés de tout frais de douane dans le commerce entre nos pays", a expliqué à la presse le président chilien Sebastian Pinera.

Le président colombien Juan Manuel Santos, qui prendra le 24 mai prochain la présidence de l'Alliance du Pacifique, fondée en juin 2012, a estimé que cet accord représentait "le processus d'intégration le plus important et le plus profond de l'histoire de l'Amérique latine".

Le président vénézuelien Hugo Chavez soigné à Cuba pour un cancer et la présidente brésilienne Dilma Rousseff retournée dans son pays en raison de l'incendie catastrophique d'une discothèque n'ont pas pu assister à ce deuxième sommet.

"Je veux saluer un président qui n'est pas avec nous, le président Hugo Chavez, dont la vision a rendu possible la mise en place de cette initiative" de la Celac, a déclaré le président chilien Pinera, hôte de la rencontre.

Pour sa part, Mme Rousseff a quitté précipitamment Santiago pour se rendre sur les lieux du drame de Santa Maria, dans le sud du Brésil, où un incendie a ravagé une discothèque, faisant 233 morts.

Le président cubain Raul Castro à son arrivée au sommet du Celac, à Santiago du Chili, le 27 janvier 2013 [Rodrigo Buendia / AFP]
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Le président cubain Raul Castro à son arrivée au sommet du Celac, à Santiago du Chili, le 27 janvier 2013
 

Il s'agit du premier sommet régional sous l'égide de la Celac, entité régionale regroupant 33 pays et fondée en décembre 2011 pendant un sommet à Caracas sous l'impulsion du président Chavez qui reste hospitalisé à Cuba après une quatrième opération de son cancer.

"Nous faisons tous des voeux pour qu'il puisse gagner cette bataille, peut-être la plus dure de sa vie, et qu'il puisse réintégrer pleinement ses fonctions comme président du Venezuela", a ajouté le chef de l'Etat chilien.

Le gouvernement du Venezuela a indiqué en marge du sommet UE-Celac que M. Chavez avait "surmonté l'infection respiratoire" dont il souffrait après sa dernière opération et pourrait être de retour à Caracas "dans quelques semaines".

Le président de l'Equateur Rafael Correa, en pleine campagne électorale, ne participait pas non plus au sommet de la Celac.

Au cours de la réunion, le président cubain Raul Castro doit prendre officiellement la tête de l'organisation, scellant la pleine réintégration de Cuba au niveau continental.

La présidente argentine Cristina Kirchner a pour sa part salué avec enthousiasme ce qu'elle a qualifié de "changement d'époque" en Amérique latine.

"Que Cuba prenne la présidence de la Celac marque un véritable changement d'époque", a déclaré Mme Kirchner après avoir salué affectueusement le président cubain face à la presse et avoir demandé qu'il soit applaudi.

Cette présidence est "symbolique", a ajouté Mme Kirchner, vêtue de noir et portant une ombrelle, noire également.

"Que Sebastian Pinera, président du Chili, transmette la présidence (de la Celac) à Raul Castro, président de Cuba, reflète les temps qui courent", a assuré la présidente argentine.

Les dirigeants de l'UE et d'Amérique latine ont clos dimanche un sommet consacré aux investissements et aux échanges commerciaux, réunissant une quarantaine de chefs d'Etat et des délégations de quelque 60 pays des deux régions.

Au cours de leur sommet, les deux blocs ont conclu "une nouvelle alliance stratégique" dans une déclaration adoptée à l'unanimité et dans laquelle ils s'engagent notamment à éviter le protectionnisme et promouvoir le commerce entre les régions.

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