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Le Tchad de Déby, une nouvelle puissance

Le président tchadien Idriss Deby, le 27 février 2013 à Yamoussoukro [Issouf Sanogo / AFP]

Lorsqu’il a «pris acte» de la fuite du président centrafricain, François Bozizé, François Hollande a appelé le secrétaire général de l’ONU, mais aussi… Idriss Déby, le numéro un tchadien.

Cet ex-putschiste, maintenu au pouvoir depuis vingt-deux ans grâce à la présence des militaires français, revient de loin : il a snobé le sommet de la francophonie à Kinshasa, en 2012, après que des socialistes ont rappelé la disparition d’un de ses principaux opposants.

Et il avait dû renoncer en novembre à une visite à l’Elysée.

 

Des soldats aguerris

Idriss Déby, qui a revendiqué le premier la mort de deux chefs jihadistes au Nord-Mali, est désormais auréolé de ses succès contre al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), aux côtés des militaires français dans le massif des Ifoghas, où ont péri une trentaine de ses soldats.

«La menace jihadiste n’a pas de visage, pas de frontière», s’est justifié le président Déby, qui a placé un de ses fils à la tête de ses 1 800 soldats au Mali.

Familiers des zones arides, habitués aux combats contre des colonnes de rebelles, ils constituent le contingent le plus courageux et aguerri parmi les troupes africaines expédiées en renfort des soldats français.

L’armée tchadienne – 30 000 hommes, financée grâce aux revenus du pétrole – fait figure de puissance militaire en Afrique, où elle a déjà été engagée au Congo-RDC et en Centrafrique, au titre du «maintien de la paix».

Le coup de main donné à la France au Nord-Mali fournit à Idriss Déby l’occasion de se poser en bouclier africain contre l’islamisme radical.

Fort de cette nouvelle aura internationale, il ne reste plus à l’ancien «dictateur» qu’à répartir plus justement ses pétrodollars… 

 

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