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"Impossible" de gracier Timochenko pour le moment selon Ianoukovitch

Une manifestante avec un portrait de Ioulia Timochenko devant le tribunal de Kiev le 13 décembre 2011 [Sergei Supinsky / AFP/Archives] Une manifestante avec un portrait de Ioulia Timochenko devant le tribunal de Kiev le 13 décembre 2011 [Sergei Supinsky / AFP/Archives]

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a estimé jeudi qu'il était "impossible" de gracier l'ex-Premier ministre emprisonnée en Ukraine Ioulia Timochenko tant qu'elle serait jugée dans le cadre de deux autres procès la visant.

"Tant que la justice n'en a pas fini avec Timochenko, il est impossible d'examiner une éventuelle grâce", a déclaré M. Ianoukovitch à des journalistes, lors d'un déplacement à Mykolaiv (sud de l'Ukraine).

"Il y a actuellement deux procès en cours visant Timochenko. Plus tôt ils seront finis, plus tôt il sera possible d'entamer l'examen de la question de grâce", a ajouté le président ukrainien.

Cette déclaration intervient trois jours après que l'avocat de Mme Timochenko a une nouvelle fois demandé la libération de sa cliente, ainsi que sa "réhabilitation complète".

"Nous insistons sur sa libération, car Ioulia Volodymyrivna (Timochenko) a été accusée et condamnée de manière totalement illégale", avait déclaré à l'AFP l'avocat Sergui Vlassenko, en estimant que le sort de l'ex-Premier ministre ukrainienne dépendait entièrement de la volonté de M. Ianoukovitch.

Incarcérée depuis août 2011, Mme Timochenko a été condamnée deux mois plus tard à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Elle est actuellement jugée pour une affaire de fraude fiscale et a été par ailleurs inculpée de complicité d'assassinat d'un député en 1996.

Les poursuites à son encontre ont provoqué une grave crise entre l'Ukraine et l'Union européenne, qui voit des motivations politiques dans ces affaires judiciaires et demande la libération de l'opposante.

Viktor Ianoukovitch a gracié dimanche Iouri Loutsenko, ancien ministre de l'Intérieur et allié de Mme Timochenko, arrêté en 2010 et condamné en 2012 à quatre ans de prison pour abus de pouvoir et détournement de fonds.

Cette grâce a été interprétée comme un geste de bonne volonté de la part du président Ianoukovitch pour essayer de désamorcer la crise avec l'Union européenne et les tensions avec l'opposition.

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