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Des Belge, Danois, Suédois et Suisse parmi les cinq employés de MSF enlevés

Des combattants rebelles inspectent leurs armes, le 31 décembre 2013 à Deïr ez-Zor dans le nord-est de la Syrie [Ahmad Aboud / AFP/Archives] Des combattants rebelles inspectent leurs armes, le 31 décembre 2013 à Deïr ez-Zor dans le nord-est de la Syrie [Ahmad Aboud / AFP/Archives]

Des ressortissants belge, danois, suédois et suisse figurent parmi les cinq employés de Médecins sans frontières (MSF) pris par un groupe inconnu en Syrie, ont indiqué samedi des porte-parole de l'organisation humanitaire dans plusieurs pays.

L'ONG, dont le siège est en France, a annoncé vendredi à Beyrouth que ces employés avaient été "pris dans une maison MSF dans le nord de la Syrie, par un groupe pour, semble-t-il, les interroger", sans donner d'autres informations.

"Je ne peux vous donner de détails pour des questions de sécurité mais l'un d'eux (des employés) est de nationalité suisse", a dit à l'AFP, une porte-parole de MSF en Suisse, Sibylle Berger.

"Depuis (leur disparition), nous n'avons pas eu de contact avec eux", a-t-elle ajouté.

Son homologue pour MSF Suède, Karin Ekholm, a déclaré qu'un autre était suédois. "Nous avons décidé de confirmer qu'un Suédois fait partie des employés qui ont été pris", a-t-elle dit.

A la suite d'informations parues dans la presse locale, MSF Danemark a aussi "décidé de confirmer qu'il y avait un Danois parmi les cinq employés humanitaires".

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a également confirmé sur la télévision RTL-TV qu'une infirmière belge âgée d'une trentaine d'années figurait dans ce groupe.

Il a toutefois souligné qu'il n'était pas certain qu'ils aient été victimes d'un enlèvement.

"Nous n'avons pas de confirmation d'autres sources (que MSF), donc il est clair que je ne parle que d'un possible enlèvement", a-t-il déclaré.

De son côté, le ministère péruvien des Affaires étrangères a déclaré qu'il tentait de vérifier des informations de presse selon lesquelles le cinquième employé était de nationalité péruvienne.

L'identité du groupe qui a pris les employés de MSF n'était pas connue et MSF a refusé de donner d'autres détails.

"Nous essayons toujours d'analyser la situation et de voir ce que nous pouvons faire pour aider nos collègues", a dit Sibylle Berger.

MSF a six hôpitaux et quatre centres de santé dans le nord de la Syrie, et gère également un programme à partir des pays voisins pour apporter un soutien à 27 hôpitaux et 56 postes médicaux en Syrie en leur fournissant des médicaments, du matériel médical ainsi qu’un soutien et des avis techniques, précise l'organisation.

La situation des travailleurs humanitaires en Syrie est périlleuse.

En septembre 2013, un chirurgien syrien travaillant pour MSF a été tué dans le nord de la Syrie.

Et plusieurs humanitaires travaillant dans des zones rebelles ont été enlevés ou mis en détention.

En octobre, sept employés du Comité international de la Croix-Rouge ont été enlevés dans la province d'Idleb. Selon une ONG syrienne, ce serait l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda) qui aurait orchestré ces enlèvements.

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