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Royaume-Uni: la police armée va porter des caméras

Au lendemain d'une nuit d'émeutes à Londres, le 7 août 2011 [Leon Neal / AFP/Archives] Au lendemain d'une nuit d'émeutes à Londres, le 7 août 2011 [Leon Neal / AFP/Archives]

La police armée à Londres portera, à titre d'expérimentation, des caméras, a annoncé Scotland Yard pour désamorcer des tensions après l'enquête sur les circonstances de la mort d'un homme tué par la police, un incident qui avait provoqué des émeutes en 2011.

"Nous allons lancer une expérience cette année, où les officiers armés seront équipés de caméras pour enregistrer leurs faits et gestes et ceux des personnes à qui ils ont affaire", a annoncé le patron de Scotland Yard, Bernard Hogan-Howe. "Nous voulons voir si cela peut être un moyen efficace d'enregistrer des preuves et rassurer le public", a-t-il ajouté.

Bernard Hogan-Howe a fait cette annonce après le verdict mercredi de la justice britannique qui a conclu que la police avait agi "dans son droit" en tuant Mark Duggan le 4 août 2011, une mort qui avait déclenché de très violentes émeutes au Royaume-Uni.

Cette décision judiciaire a provoqué la colère de la famille du jeune homme, qui a affirmé que ce père de famille de six enfants - condamné à des "peines légères" pour possession de cannabis et vol - avait été "exécuté".

La nuit de mercredi à jeudi a été calme à Londres, où la police avait été placée en état d'alerte en cas de troubles.

Jeudi, la tante de Mark Duggan, Carole Duggan, a appelé au calme. "Plus de manifestations, plus de violence", a-t-elle déclaré sur la BBC. "Nous devons combattre (ce verdict) pacifiquement, via les voies légales", a-t-elle ajouté.

De son côté, le maire de Londres, Boris Johnson a écrit à la ministre de l'Intérieur Theresa May pour défendre l'idée que la police soit équipée de canons à eau dans la capitale.

A la suite de la mort de Mark Duggan, des violences et des pillages avaient éclaté à Londres, avant de s'étendre à d'autres villes du pays. Cinq personnes avaient été tuées lors de quatre nuits d'émeutes, les pires dans le pays depuis plus de 25 ans.

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