En direct
A suivre

Irak: série d'attaques contre l'armée, sacrifice d'un policier

Un Irakien nettoie une rue à Bagdad après un attentat, le 17 avril 2014 [Ahmad Al-Rubaye / AFP] Un Irakien nettoie une rue à Bagdad après un attentat, le 17 avril 2014 [Ahmad Al-Rubaye / AFP]

Un policier s'est sacrifié jeudi pour protéger des recrues de l'armée d'un kamikaze, alors qu'une série d'attaques visant principalement les militaires ont fait 15 morts dans le nord du pays, ont annoncé des responsables.

A Beladruz, au nord-est de Bagdad, Raad Kadhim Hattab a enlacé un kamikaze qui visait un centre de recrutement de l'armée. L'explosion a tué une recrue et le policier, dont le geste a sauvé de nombreuses personnes, selon le ministère de l'Intérieur et un médecin.

En décembre, un autre policier, Ayyoub Khalaf, s'était sacrifié de la même manière pour sauver la vie de pèlerins chiites visés par un kamikaze.

A Mahallabiyah, à l'ouest de Mossoul (nord), des hommes ont tiré à l'arme automatique contre un site militaire, faisant 12 morts et 15 blessés parmi les soldats, selon la police et un employé de la morgue.

De plus, un colonel de police a été tué dans une attaque distincte au sud-est de la ville, selon les mêmes sources.

- 400 morts en avril -

Une Irakienne dans une rue de Bagdad, le 17 avril 2014, au lendemain d'un attentat [Ahmad Al-Rubaye / AFP]
Photo
ci-dessus
Une Irakienne dans une rue de Bagdad, le 17 avril 2014, au lendemain d'un attentat

L'Irak connaît une recrudescence des violences, qui ont fait plus de 2.650 morts depuis le début de l'année, sans que les forces de sécurité ne puissent juguler l'effusion de sang.

Depuis le début du mois d'avril, ces violences ont tué plus de 400 personnes, selon un bilan de l'AFP compilé à partir de chiffres fournis par des sources médicales et les services de sécurité.

Les violences, alimentées par le conflit en Syrie voisine et par le sentiment de discrimination de la minorité sunnite en Irak, représentent un défi majeur pour les forces de sécurité qui préparent le scrutin du 30 avril, premières élections législatives depuis le retrait américain fin 2011.

Les forces de sécurité sont fréquemment prises pour cible par les insurgés qui visent également des lieux très protégés, comme les bâtiments gouvernementaux, commissariats, prisons et installations militaires.

Illustration de cette situation, les autorités ont annoncé mardi la fermeture, en raison de failles de sécurité, de la prison d'Abou Ghraib, près de Bagdad, tristement célèbre pour les tortures qu'y infligèrent les hommes de Saddam Hussein et les abus qu'y commirent des soldats américains.

En juillet 2013, des centaines de détenus s'étaient échappés de la prison d'Abou Ghraib à la faveur d'un assaut revendiqué par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant, dans lequel plus de 50 personnes - prisonniers et membres des forces de sécurité - avaient trouvé la mort.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités