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Chine: procès au Xinjiang dans l'affaire de l'attentat suicide de Tiananmen

Forces de sécurité à l'entraînement à Hotan, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, le 6 juin 2014 [AFP / AFP/Archives] Forces de sécurité à l'entraînement à Hotan, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, le 6 juin 2014 [AFP / AFP/Archives]

Un procès impliquant des complices présumés de l'attentat suicide l'an dernier sur la place Tiananmen à Pékin s'est tenu vendredi à Urumqi, capitale de la région du Xinjiang, où les arrestations se multiplient après un récent attentat meurtrier, a annoncé la justice chinoise.

Trois Ouïghours --un homme, son épouse et sa belle-mère-- avaient précipité leur voiture dans la foule de touristes fin octobre aux abords de la Cité interdite avant de se donner la mort en faisant exploser leur véhicule sous le portrait de Mao Tsé-toung qui domine la place Tiananmen, haut lieu symbolique du pouvoir chinois. L'attentat avait fait deux morts parmi les touristes et 40 blessés.

"Un procès public s'est tenu à Urumqi, au Xinjiang, dans l'affaire des suspects accusés d'être à l'origine d'un violent incident terroriste à Pékin le 28 octobre", a fait savoir la cour suprême du Xinjiang sur son site de microblog de Sina Weibo, version chinoise de Twitter.

Ce communiqué ne précise pas le nombre de personnes jugées, mais ajoute que "cinq complices" avaient été arrêtés plus tôt dans cette affaire. Les autorités avaient déjà annoncé que huit personnes, dont les trois auteurs décédés dans l'attentat, étaient impliquées.

Ni le parquet du Xinjiang ni la cour suprême et intermédiaire d'Urumqi n'ont donné suite aux appels de l'AFP. Aucun verdict n'a été encore annoncé.

Par ailleurs, trois assaillants munis de couteaux ont été abattus par des policiers qu'ils attaquaient le 25 mai dans le canton de Bachu au Xinjiang, ont rapporté vendredi les autorités locales sur leur site internet tianshan.net.

La police chinoise a procédé à des centaines d'arrestations au Xinjiang après l'attentat meurtrier d'Urumqi le mois dernier, qui a fait 43 morts sur un marché.

Au moins neuf personnes ont déjà été condamnées à mort la semaine dernière, sous l'accusation de terrorisme.

Une frange de la population ouïghoure --des musulmans turcophones qui constituent la principale minorité du Xinjiang-- connaît une radicalisation de son opposition à la tutelle de Pékin, marquée par une série d'attentats qui débordent désormais, depuis celui de Pékin, des frontières traditionnelle de l'immense région aux confins de l'Asie centrale.

De attaques à l'arme blanche dans des lieux publics en Chine --dont une particulièrement meurtrière à la gare de Kunming, qui a fait 29 morts et 140 blessés-- ont ainsi été imputées par les autorités à des Ouïghours du Xinjiang.

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