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Hollande, en Irak, promet le soutien de la France

Le président français François Hollande et son homologue irakien Fouad Massoum.[ALAIN JOCARD / POOL / AFP]

Le président français François Hollande a promis vendredi "le soutien" de la France au nouveau gouvernement irakien "composé démocratiquement", peu après son arrivée à Bagdad où il a rencontré son homologue Fouad Massoum.

 

"Je tenais à être présent aujourd'hui ici à Bagdad" pour "affirmer le soutien et la solidarité de la France" au nouveau gouvernement irakien "qui s'est composé démocratiquement et a pu rassembler l'ensemble des composantes du peuple irakien", a-t-il déclaré.

Cette visite est la première d'un chef d'Etat étranger à Bagdad depuis le début le 9 juin de l'offensive des jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak. Elle intervient alors qu'une coalition est en train de se constituer autour des Etats-Unis pour défaire ce groupe ultra-radical, également actif en Syrie voisine.

La France entend apporter une "solidarité politique" à un pays qui a assuré "sa transition démocratique" avec un "gouvernement où toutes les familles politiques sont présentes", chiites, sunnites et kurdes, a déclaré M. Hollande.

 

 

Un ennemi qui n'a pas de frontière

"La solidarité de la France est aussi humanitaire et sécuritaire", a-t-il ajouté, en soulignant que l'Irak affrontait "un ennemi, un groupe terroriste qui n'a pas de frontière". L'EI "veut faire la guerre non seulement à l'Irak mais à tous les peuples qui ne partagent pas (sa) vision du monde fondée sur la terreur".

"La France, en soutenant l'Irak, permet à la communauté internationale de prendre en main aussi son propre destin et sa propre sécurité et c'est la raison pour laquelle nous avons décidé, vous et moi, d'organiser une conférence sur l'Irak et la lutte contre ce groupe terroriste Daesh", a souligné le président français au côté de M. Massoum, en faisant référence à l'EI.

 

Une conférence à Paris

Cette conférence, qui se tiendra lundi à Paris, "mobilisera un grand nombre d'Etats", avec pour objectif de "de coordonner (...) les actions" contre les jihadistes, a précisé M. Hollande.

Le président irakien a remercié son hôte, en soulignant "l'importance pour le peuple irakien" de la conférence de Paris. "Je veux que les relations entre la France et l'Irak prennent une dimension nouvelle et c'est la raison de ma présence ici", a insisté le chef de l'Etat français.

M. Hollande, qui a ensuite rencontré le Premier ministre Haïdar al-Abadi et les dirigeants des principaux partis irakiens, doit se rendre dans l'après-midi à Erbil, dans le nord de l'Irak, pour livrer 15 tonnes d'aide humanitaire et visiter un camp de déplacés. Il est accompagné du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Onze ans après avoir refusé de suivre Washington et Londres dans l'invasion de l'Irak, la France tente de revenir sur le devant de la scène dans ce pays avec lequel elle a entretenu des liens historiques forts mais ambigus sous le régime de Saddam Hussein.

Depuis août, Paris fournit déjà de l'armement aux combattants kurdes luttant contre l'EI et achemine une assistance humanitaire, notamment aux réfugiés chrétiens et yazidis dans le nord du pays. La France a annoncé mercredi qu'elle participerait "si nécessaire à une action militaire aérienne" en Irak.

 

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