Ils s'étaient évadés de prison juste après Noël. Les trois trafiquants de drogue en cavale ont finalement été capturés.
L'histoire est digne d'un vaudeville. Samedi, le président argentin Mauricio Macri annonçait l'arrestation des trois fugitifs alors qu'un seul d'entre eux était en réalité sous les verrous.
L'erreur était venue de la communication au sein de la police. Mais l'opposition avait alors accusé la police d'avoir mis en place un accord avec les tueurs à gage pour les laisser s'enfuir, dans un contexte de corruption généralisée des forces de sécurité.
Une traque commencée le 27 décembre
Deux jours plus tard, les deux plus jeunes de la bande ont été arrêtés à 500 kilomètres de Buenos Aires, dans la province de Santa Fe. Leur cavale, ponctuée par des affrontements avec la police, avait été surmédiatisée en Argentine. Quatre agents ont été blessés.
Condamnés pour meurtre, le célèbre «triple crime de l'éphédrine», les trois hommes avaient été condamnés à de la prison à vie. Ils étaient détenus dans la prison d'Ezeiza, décrite comme une des plus sûres du pays, dont ils ont pu s'échapper le 27 décembre dernier.
Le crime de l'éphédrine, un décongestionnant nasal dans son usage pharmaceutique ou substance permettant la fabrication de drogues de synthèse, avait pris une coloration politique en août dernier, quand le leader du clan avait impliqué le chef du gouvernement de l'époque, Anibal Fernandez, désormais dans l'opposition.