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Un million de personnes menacé par l'effondrement d'un barrage en Irak

Le barrage de Mossoul, à une cinquantaine de kilomètres de la ville, en février 2016. Le barrage de Mossoul, à une cinquantaine de kilomètres de la ville, en février 2016. [SAFIN HAMED / AFP]

Le barrage de Mossoul, en Irak, risque de s'effondrer d'un moment à l'autre : ce sont les ingénieurs qui l'ont construit il y a trente ans qui le disent. D'après eux, les conséquences d'un tel accident seraient catastrophiques. 

Ils ont en effet souligné que la pression sur le barrage augmentait dangereusement, notamment du fait de la fonte des neiges hivernales, qui contribue à faire monter la quantité d'eau dans le réservoir, à présent au maximum de ses capacités. Quant aux portes d'écluses prévues pour équilibrer cette pression, elles sont coincées et encombrées, rapporte ce mercredi 2 mars le Guardian

L'infrastructure ne s'est pas remise de son bref passage entre les mains du groupe terroriste Daesh, qui n'en a pas assuré correctement la maintenance. Un contrat avec une entreprise italienne pour effectuer des réparations urgentes devrait être signé prochainement, mais les négociations se poursuivent en sous-mains et les deux parties peinent à trouver un accord.

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Or, l'effondrement du barrage pourrait coûter la vie à un million de personnes, selon les ingénieurs. Car si les autorités chiffrent le risque à 500.000 morts, eux soulignent qu'une quantité équivalente d'Irakiens pourraient être victimes de mouvements de foule, à la suite du déferlement d'une vague de 20 mètres de haut sur la ville. Cette vague rejoindrait ensuite la vallée du Tigre, traversant Tikrit et Samarra en direction de Bagdad

Pour l'heure, le gouvernement iraquien s'est contenté de demander aux populations locales de déménager à 6 km des berges du Tigre. De leur côté, les autorités américaines ont sommé leurs ressortissants d'évacuer la région.

Seule une trentaine de personnes travaillent actuellement à la maintenance du barrage, alors qu'il en faudrait 300 mobilisées jour et nuit, selon l'un des ingénieurs. 

Un autre a signalé que la fonte des neiges allait accélérer en avril et en mai, ce qui pourrait faire monter la quantité d'eau du réservoir à 330 mètres, contre 308 actuellement. D'après lui, le barrage n'y resisterait pas. Or, s'il s'effondre, la vague atteindrait Mossoul en quatre heures, et Bagdad en 45 heures. 

 

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