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Danger sur les aéroports du monde

Les aéroports du monde entier sont en alerte. [CHRISTOPHE SIMON / AFP]

Déjà mis en alerte après l’attaque de Bruxelles, les sites aéroportuaires du monde entier relèvent leur niveau de sécurité. Mais le risque demeure.

La menace pèse sur des millions de voyageurs. Pour la deuxième fois en à peine plus de trois mois, un aéroport international a été la cible d’une attaque terroriste. Après Bruxelles, le 22 mars dernier, c’est en effet Istanbul qui a été touché ce mardi. Un nouvel attentat meurtrier illustrant l’importance de renforcer la sécurité de ces sites qui vont accueillir des millions de vacanciers cet été, mais également la difficulté de sécuriser ces zones.

Tel Aviv en exemple

Comme après Bruxelles, les attaques d’Istanbul ont poussé les aéroports internationaux à renforcer leur sécurité. Les autorités américaines ont été les premières à réagir, annonçant des patrouilles supplémentaires «très visibles équipées d’armes tactiques» dans les aéroports newyorkais. Mais au-delà des renforts humains, les sites du monde entier réfléchissent à de nouvelles mesures à mettre en place, avec comme exemple à suivre l’aéroport Ben Gourion de Tev Aviv.

«En Israël, tous les bagages passent dans un tomographe (un scanner capable de déceler les explosifs, ndlr.), les fouilles sont nombreuses et poussées, et les profilages sont systématiques», explique Xavier Tytelman, consultant en sécurité aérienne. Ces repérages se font autant en amont -un passager qui voyage seul et qui n’as pas de billet sera considéré comme suspect- qu’en direct, grâce à du personnel spécialisé.Cette technique est actuellement testée dans les aéroports parisiens. Des «profileurs» sont ainsi présents sur les sites, parmi les usagers et derrière les écrans de surveillance, afin de détecter les personnes aux «comportements anormaux».

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La reconnaissance faciale est également à l’essai pour identifier des terroristes recherchés. Mais ce type de techniques efficaces dans l’aéroport de Ben Gourion, qui accueille moins de 15 millions de passagers par an, restent plus délicates à mettre en place à Paris ou Istanbul, où transitent plus de 60 millions de voyageurs chaque année.

Pas de risque zéro

Quelles que soient les mesures mises en place, il paraît néanmoins utopique de vouloir rendre un aéroport 100 % sûr. Celui d’Istanbul est d’ailleurs considéré comme un des plus en avance niveau sûreté aéroportuaire, avec des contrôles en amont du check-in. Ce qui n’a pas empêché les terroristes de frapper. «C’est ce qu’on appelle l’effet ‘plumeau’, explique Xavier Tytelman. L’aéroport est sécurisé, mais le danger ne disparaît pas, il est simplement décalé en amont.»

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De plus, les sites gardent un impératif commercial, et savent que plus de contrôle signifie plus d’attente avant d’accéder à l’avion. Ce qui peut pousser petit à petit les voyageurs à privilégier d’autres moyens de transports. 

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