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Le sulfureux nouveau directeur de campagne de Trump fait déjà polémique

Le nouveau directeur de campagne de Donald Trump avait été inculpé en 1996 de violences conjugales.[CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Alors que l’inscription sur les listes du nouveau chef de campagne de Donald Trump, Stephen Bannon, ne respecte pas les lois électorales, une information de la presse américaine révèle qu’il a été poursuivi pour violences conjugales en 1996. 

Il avait aussi à l'époque menacé celle qui était alors sa femme de représailles si elle témoignait contre lui, selon le New York Times et le New York Post.

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Steve Bannon avait été inculpé en février 1996 de violences domestiques, voies de fait et tentative d'intimidation, mais l'affaire avait été classée quand son épouse, Mary Louise Piccard, ne s'était pas présentée pour témoigner quelques mois plus tard, selon les mêmes sources.

Des traces de violence physique

Le 1er janvier, le couple s'était violemment disputé, la dispute devenant physique. Il l'avait saisie par la gorge et le bras, selon le New York Post, et avait lancé le téléphone de l'autre côté de la pièce en l'insultant quand elle avait tenté d'appeler la police.

Celle-ci avait trouvé sur place un téléphone en morceaux, et photographié les traces sur le cou et les poignets de Mary Louise Piccard. Elle a ensuite expliqué dans des documents de justice, obtenus par les quotidiens, que M. Bannon lui avait demandé de quitter la ville pour ne pas avoir à témoigner contre lui.

Menaces et pressions

L'avocat de Steve Bannon l'avait «menacé» et lui avait dit qu'elle «n'aurait pas d'argent et aucun moyen de subvenir aux besoins de leurs filles jumelles», âgées de quelques mois, s'il était jugé. Et que si elle persistait, «lui et son avocat s'assureraient qu'(elle) serait celle qui serait coupable».

La jeune femme s'était exécutée, s'enfuyant avec les petites filles, jusqu'à ce que l'avocat «me téléphone et me dise que je pouvais revenir». Cet avocat, Steven Mandell, contacté par le New York Times, a démenti avoir fait pression. 

M. Bannon avait plaidé non coupable et n'a pas souhaité s'exprimer. Sa porte-parole Alexandra Preate a affirmé qu'il avait une «très bonne relation» avec son ancienne épouse. Le couple s'était séparé peu après l'incident.

Une fraude dans l'inscription sur les listes électorales

Par ailleurs, selon une information révélée par le Guardian, le nouveau directeur général de la campagne de Donald Trump est inscrit sur les listes électorales du comté de Miami-Dade, en Floride. Problème, l’adresse sur laquelle il est inscrit renvoie en réalité vers une maison vide, qui doit être prochainement démolie pour des travaux d’urbanisme. 

Le propriétaire de la maison, Luis Guevara a assuré dans un interview que la propriété était «vide», et que «personne ne vit là-bas». Stephen Bannon avait en réalité loué cette propriété pour son ex-femme, Diane Clohesy mais n’y a lui-même jamais vécu. Par ailleurs, il a divorcé de Diane Clohesy il y a près de sept ans. 

Un lourde peine possible ? 

Le quotidien britannique précise que le fait de soumettre volontairement de fausses informations sur les listes électorales est un crime du troisième degré passible de cinq ans de prison. Or, la loi en Floride est très claire, et les électeurs inscrits sur les listes locales doivent résider réellement dans le comté, et utiliser leurs adresses de domiciliation lors de leur inscription sur les listes. 

Des informations qui, si elles se confirment, pourraient porter un nouveau coup dur à la campagne du candidat républicain à la Maison-Blanche. 

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