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Présidentielle américaine : Trump seul contre tous

Le candidat républicain Donald Trump lors du second débat télévisé, le 9 octobre 2016. Le candidat républicain Donald Trump lors du second débat télévisé, le 9 octobre 2016.[Paul J. Richards / AFP ]

Désavoué par les cadres du parti républicain et malmené par les sondages, Donald Trump apparaît plus seul que jamais à deux jours du dernier débat présidentiel américain, mercredi 19 octobre.

Après le scandale lié à la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tient des propos déplacés envers les femmes, l’homme d’affaires crée à présent le malaise dans son camp en accusant les élections d’être truquées. Et comme lors de ses précédentes sorties, il persiste et signe, décrédibilisant ceux d’entre ses alliés qui tentent de tempérer ses propos. 

Les Républicains sur un fil

Le président républicain de la chambre des représentants, Paul Ryan, mais aussi des figures du parti comme John McCain, Mitt Romney ou Jeb Bush... Un à un, les chefs de file de la droite américaine affichent leurs distances avec Donald Trump.

«Les tensions entre les républicains traditionnels et Trump ont toujours existé, explique Marie-Cécile Naves, auteur de Trump, l’onde de choc populiste. Elles atteignent leur paroxysme parce que l’échéance approche». 

De fait, son propre colistier, Mike Pence, a semblé embarrassé après ses allégations sur le trucage des bureaux de vote, assurant que son équipe accepterait «absolument les résultats». 

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Le magnat de l’immobilier, loin de revenir sur ses propos, s’est contenté de déplorer le manque de soutien dont il était victime, qualifiant Paul Ryan d’«homme qui ne sait pas gagner». Au pied du mur, il assume en effet la surenchère : «Je peux maintenant me battre pour l'Amérique comme je veux», a-t-il ainsi déclaré.

De fait, pour Marie-Cécile Naves, «c’est la seule carte qui lui reste. Il est incapable d’aller sur le fond car il n’a pas de programme détaillé». Seulement, si cette posture lui permet de conserver sa base électorale, elle compromet définitivement toute tentative d’élargissement. 

La majorité des grands journaux américains ont de fait pris parti en faveur d’Hillary Clinton, rompant avec leur tradition de neutralité. Quant à l’électorat féminin et aux jeunes, dont les voix pourraient être décisives, ils semblent moins enclins que jamais à voter Donald Trump.

Des dossiers brûlants

Au delà des effets collatéraux de ses propres dérapages, le candidat doit faire face aux fréquentes révélations de la presse sur ses sociétés. Après la publication de documents montrant qu’il a pu éviter de payer des impôts pendant dix-huit ans grâce à la faillite de l’un de ses casinos, les médias se penchent désormais sur ses liens avec Pékin. 

En effet, alors que le milliardaire a vivement critiqué la Chine durant la campagne, l’accusant de «voler» des emplois aux Américains et promettant de les relocaliser, des journalistes ont révélé un lucratif partenariat noué entre sa société hôtelière et le plus gros groupe d’État du pays. Un «mensonge», de plus selon le milliardaire. 

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