La trêve «humanitaire» observée par les armées russe et syrienne depuis jeudi matin à Alep va être prolongée de 24 heures pour permettre aux civils et aux combattants de quitter les quartiers rebelles assiégés, a annoncé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
«Conformément à l'ordre donné par le chef des armées (le président) Vladimir Poutine, la décision a été prise de prolonger de 24 heures la pause humanitaire», a déclaré monsieur Choïgou, soit en théorie jusqu'à vendredi 16 heures. L'ONU a affirmé pour sa part que la Russie avait accepté de prolonger cette trêve, qui a débuté à 5 heures, jusqu'à samedi soir.
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«La prolongation de la pause humanitaire à Alep est soutenue par le gouvernement de la République arabe de Syrie», a ajouté monsieur Choïgou. Mercredi soir, Vladimir Poutine a fait part de son «intention de prolonger autant que possible, en fonction de la situation réelle sur le terrain, l'arrêt (des) frappes aériennes». En prélude à cette pause, Moscou avait suspendu mardi matin ses raids aériens et de ceux de l'armée syrienne.
Une décision insuffisante pour le Canada
La décision de Moscou de prolonger la trêve à Alep est positive mais pas suffisante pour assurer l'accès humanitaire et améliorer les perspectives de règlement en Syrie, a estimé jeudi le ministre canadien des affaires étrangères, Stéphane Dion. C'est un signe positif (..) mais ce n'est pas suffisant», a déclaré le ministre qui se trouve à New York pour participer jeudi après-midi à une réunion informelle de l'Assemblée générale de l'ONU sur la crise syrienne. Il a souligné que la trêve «n'est pas suffisamment longue pour permettre à l'aide humanitaire de parvenir dans de bonnes conditions».