Ikea siffle la fin des blagues potaches. La mode consistant à se laisser enfermer dans un magasin jusqu'à l'ouverture des portes le lendemain n'amuse plus du tout l'enseigne.
Jusqu'à présent, quelque 1.300 nuitées sauvages auraient eu lieu sur un total de près de 400 magasins Ikea dans le monde entier selon des enquêteurs interrogés par des médias suédois. Un chiffre toutefois récusé par le fabricant qui parle d'une réalité «bien inférieure».
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Toujours est-il qu'en Europe, des plaisantins en mal de sensations fortes emboîtent les pas de Bram et Florian, deux étudiants belges qui ont filmé et diffusé sur YouTube leur nuit passée l'été dernier dans un magasin d'Ikea de Gand.
Enfermés des heures durant dans des toilettes exiguës, Bram et Florian s'aventurent dans les travées du magasin une fois assurés du départ du personnel de ménage. De peur d'activer des détecteurs de mouvement, on les voit retranchés dans un large lit puis reprendre dès potron-minet le chemin de la sortie, saluant le personnel sans être inquiétés.
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«Nous avons lu dans la presse qu'ils trouvaient cela drôle, pour cette fois, mais ils ne voulaient pas que ça se répète», raconte Bram. Leur vidéo «Deux idiots, une nuit à Ikea» affiche 1,87 million de vues. Pas mal, mais c'est moins cependant que leurs compères britanniques «Carnage» et «LordOmar» (2,3 millions de vues) qui se sont fait une spécialité de mettre en scène leurs escapades nocturnes dans des lieux insolites. Mais eux, ce sont fait pincer, surpris par un vigile.
Des poursuites
Tout comme deux adolescentes de 14 ans qui ont été surprises dans le magasin de Jönköping, en Suède, le week-end dernier, moins d'un mois après une autre instrusion à Malmö. Mineures, elles ne seront pas poursuivies mais à l'avenir, les visiteurs du soir encourent la colère d'Ikea prévient le porte-parole du numéro 1 mondial de l'ameublement.
Ce genre d'intrusions est un «délit grave» passible de poursuites judiciaires, rappelle-t-il. Selon lui, le jeu n'en vaut pas la chandelle : «passer une longue nuit immobile pour risquer ensuite d'avoir des problèmes avec la justice», résume-t-il sybillin. Sans compter la dangerosité potentielle de cette blague potache : «on ne pourrait pas venir au secours (des intrus) s'ils ne parvenaient pas à sortir» et qu'un incendie se déclenchait, par exemple. Selon les médias suédois, le groupe a renforcé ses patrouilles nocturnes dans les vingt magasins du pays depuis l'été dernier.