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États-Unis : un mois sous l'ère Trump

Le président américain Donald Trump lors d'un meeting Le président américain Donald Trump lors d'un meeting[NICHOLAS KAMM / AFP]

En dépit des polémiques, le nouveau chef d’État a lancé à toute allure la mise en œuvre de ses promesses les plus controversées.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.  Alors qu’un mois s’est écoulé depuis sa prise de fonction le 20 janvier, le président américain Donald Trump l’assure : «la Maison Blanche fonctionne tellement sans accroc, sans heurt!».

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Les polémiques entrainées par ses premières mesures ? Des «fausses nouvelles» inventées par des journaux «ennemis des Américains». La suspension de l’un de ses décrets par une cour fédérale ? La décision arbitraire d’un «soi-disant juge». 

Visiblement peu sensible aux réactions qu’il provoque, Donald Trump a ainsi mené un tumultueux premier mois, exécutant les uns après les autres, et en dépit des critiques, les points les plus controversés de son programme.

Quatre semaines agitées

Dès son arrivée à Washington, le chef d’État a multiplié les dispositions polémiques. Les ONG soutenant le droit à l’avortement se sont vues privées de financement d’État, les administrations ont été appelées à minimiser la mise en œuvre de la loi d’assurance santé portée par l’ancien président Barack Obama, les projets d’oléoducs suspendus pour protéger l’environnement ont été relancés... 

Mais c’est le décret migratoire signé par Donald Trump qui a déclenché la plus vive émotion. Entrainant la fermeture du territoire aux ressortissants de sept pays musulmans, parmi lesquels des détenteurs de la carte verte, le texte a été suspendu par un juge de Seattle, une décision ensuite confirmée par la Cour d’appel de San Francisco. Des milliers d’Américains avaient manifesté contre le décret, notamment dans les principaux aéroports du pays.

Dans ce contexte tendu, le président a rencontré de sérieuses difficultés pour constituer son gouvernement. Six ministres doivent ainsi encore être confirmés par la Sénat, un nombre exceptionnellement élevé au bout de quatre semaines de mandat. Les premières nominations ont en effet été laborieuses. Celle de Betsy DeVos, à l’éducation, a par exemple été sauvée in extremis par la voix du vice-président Mike Pence, 50% des sénateurs ayant voté contre.

Autre donnée historique, la popularité du président, tombée à 44%, loin de l’état de grâce habituel. 

Des leaders mondiaux déstabilisés

Ce début de mandat peu conventionnel perturbe au-delà des États-Unis. Au Mexique, l’hostilité est devenue frontale après l’annulation d’une visite d’Enrique Pena Nieto, Donald Trump ayant déclaré qu’il était inutile qu’il se déplace s’il refusait de payer pour le mur qu’il compte construire à la frontière. En Chine, les prises de contact du président américain avec Taïwan n’ont pas manqué d’agacer. 

Quant à l’Europe, elle s’inquièe de voir son allié historique se désintéresser de l’OTAN et dénigrer l’Union européenne. Samedi, la chancelière allemande Angela Merkel a livré à Munich un plaidoyer contre le repli, rappelant que le Vieux Continent avait «besoin» des États-Unis.     

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