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Etats-Unis : 56% des hommes pensent que le sexisme n’existe plus

Aux États-Unis comme partout, de nombreuses femmes sont pourtant toujours victimes de sexisme.[JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Une étude publiée par le Pew Research Center s'est intéressée à la perception du sexisme aux Etats-Unis par les hommes. Au final, 56% d'entre eux estiment - à tort - que les femmes ne subissent plus de discrimination.

Le centre a interrogé 4.602 Américains et plus de la moitié pensent que les femmes ne connaissent plus d'obstacle liés à leur genre dans leur vie de tous les jours. L'étude a également réparti ces croyances selon les affinités politiques : chez les Républicains, c'est 75% d'hommes qui pensent le sexisme est mort, contre 39% chez les Démocrates.

D'autres statistiques plus alarmantes

Pour contrer ce résultat, le magazine Mic a regroupé les résultats de diverses études afin de prouver que la discrimination basée sur le sexe était bel et bien une réalité.

En 2015, le magazine Cosmopolitan interviewait 2.235 femmes, âgées de 18 à 34 ans. Sur ce panel, une sur trois admettait avoir été victime d'harcèlement sur le lieu de travail. Et pourtant, la comission chargée de s'occuper de ces incidents a refusé 52% des plaintes déposées en lien avec le harcèlement au travail.

En 2014, le Pew Research Center publiait une autre étude, prouvant que les femmes étaient plus susceptibles d'être victime de harcèlement en ligne que les hommes, puisque 25% des femmes entre 18 et 24 ans interrogées affirmaient en avoir fait les frais, contre 13% d'hommes.

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À cela s'ajoute la différence de salaire qui persiste entre les hommes et les femmes. En 2016, le National Partnership for Women and Families expliquait que pour chaque dollar qu'un homme Américain gagnait, sa collègue ne touchait que quatre-vingt centimes. Un phénomène lié à l'accès difficile des femmes à des postes de haut niveau : en 2015, l'entreprise Payscale affirmait qu'il y avait plus de PDG nommé «John» que de PDG femmes.

Mic rapporte également d'alarmantes statistiques sur la violence subie par les femmes. L'OMS (Organisation de Santé Mondiale) rapporte en 2013 que 35% des femmes du monde ont été victimes de violence physique ou sexuelle. De plus, une femme sur cinq est violée au cours de sa vie, contre un homme sur soixante-et-onze, selon la Coalition Nationale contre la Violence Conjugale.

Un problème international

Bien que ces études soient principalement fondées sur des sondages d'hommes et femmes américains, le sexisme est bien présent à travers toutes les nations du globe. 52% des femmes britanniques affirment avoir été victimes d'harcèlement au travail, et l'Union Européenne estime qu'entre 40% et 50% des femmes ont fait l'expérience d'«avances sexuelles non désirées, contact physique ou toute autre forme d'harcèlement sexuel sur le lieu de travail».

A lire aussi : 30% des hommes prêts à violer une femme s'ils ne risquaient rien

En France, même chose : le sexisme est toujours présent, parfois même dès l'école primaire. En septembre 2016, le ministère du Travail publiait une étude révélant que 8% des femmes avait déjà fais les frais d'un comportement sexiste sur leur lieu de travail. Ce chiffre variait selon les domaines : dans un emploi jugé plus «masculin», il passait à 15%. Et les hommes gagnent toujours, à temps de travail égal, 23% de plus que les femmes. 

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