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Maduro accusé de «coup d'Etat»

Manifestation anti-Nicolas Maduro, le 30 mars 2017, à Caracas [Juan BARRETO / AFP/Archives] L'opposition en appelle à la communauté internationale. [Juan BARRETO / AFP/Archives]

Une pluie de critiques internationales s'est abattue sur le président Nicolas Maduro, accusé de «coup d'Etat» au Venezuela après la décision de la Cour suprême, réputée proche du pouvoir, de faire main basse sur la prérogative du Parlement d'édicter des lois.

Cette décision traduit une escalade supplémentaire dans la crise politique qui agite ce pays pétrolier depuis la large victoire de l'opposition antichaviste (du nom de l'ancien président Hugo Chavez, 1999-2013) aux élections législatives fin 2015, pour la première fois en dix-sept ans.

Depuis janvier 2016, le Tribunal suprême de justice (TSJ) ou Cour suprême a déclaré nuls tous les votes de l'Assemblée nationale, en réaction à l'investiture de trois députés antichavistes dont l'élection était entachée de soupçons. Elle n'a cessé depuis de rogner le pouvoir des législateurs. «Tant que l'Assemblée nationale sera hors-la-loi, les compétences parlementaires seront exercées directement par» la Cour suprême, selon la décision publiée par la plus haute juridiction du pays dans la nuit de mercredi à jeudi.

Avant cette décision du TSJ, la même instance avait déjà privé mardi les députés de leur immunité, les exposant à de possibles procès pour haute trahison devant des instances militaires.

De l'Union européenne au secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), Luis Almagro, en passant par les Etats-Unis, le Brésil, la Colombie, le Chili ou le Mexique, tous ont condamné la «rupture de l'ordre constitutionnel» ou le «coup d'Etat» au Venezuela. Le Pérou a rappelé son ambassadeur à Caracas. Un porte-parole du département d'Etat américain a dénoncé un «grave recul» pour la démocratie au Venezuela.
 

Une dictature, selon l'opposition

«Nicolas Maduro vient de commettre un coup d'Etat», il a «retiré le pouvoir au peuple», a lancé le président du Parlement vénézuélien, Julio Borges, en appelant l'armée à sortir du «silence» face à la rupture de l'ordre constitutionnel. «Une dictature règne» au Venezuela. «Le moment est venu de crier à l'aide de la communauté internationale», a lancé depuis la Colombie Henrique Capriles, l'un des principaux opposants vénézuéliens.

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