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Les sodas multiplieraient les risques de démence et d’AVC

Les versions «light» des soldas seraient plus nocives. [JOEL SAGET / AFP]

On connaissait les liens entre la consommation de soda et le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Ces boissons sucrées sont désormais soupçonnées de multiplier les risques de développer des pathologies cérébrales.

Deux études publiées en avril dans les revues médicales «Alzheimer’s & Dementia» et «Stroke» tendent à démontrer les liens entre la consommation de soda et les affections de la mémoire, la démence ou les AVC (accident vasculaire cérébral).

Signes d'un vieillissement accéléré du cerveau

Pour la première, les chercheurs ont étudié les données de 4.000 Américains nés de diverses générations depuis 1948. L’analyse des tests cognitifs et des IRM de leur cerveau a ainsi permis de découvrir que les sujets ayant consommé plus de deux verres de boissons sucrées par jour ou plus de trois sodas sucrés par semaine présentaient des signes avant-coureurs de développement de la maladie d’Alzheimer. Les scientifiques ont en effet observé des signes d’un vieillissement accéléré du cerveau, ainsi qu’un rétrécissement de l’hippocampe, la zone cérébrale relative à la mémorisation.

Pour la deuxième étude, les chercheurs ont tenté de voir s’il y avait un lien entre boissons sucrées et la démence ou les AVC, se basant sur les données récoltées sur 3.000 Américains âgés de plus de 45 ans. Les scientifiques ont alors découvert que la consommation de sodas light contenant des édulcorants, à raison d’un verre par jour, multiplieraient par trois les risques de développer de telles maladies cérébrales. En dix ans, le panel étudié a totalisé 97 cas d’AVC et 81 cas de démence (dont 63 cas de maladie d’Alzheimer).

Si ces résultats peuvent paraitre inquiétants, il convient toutefois de faire preuve de prudence. En effet, comme le note Sciences et Avenir, ces études ne démontrent pas un lien de cause à effet mais plutôt une «corrélation», et il est pour l’heure impossible de savoir quelles réactions biologiques sont en cause. De plus, les chercheurs n’ont pu «contrôler le développement d’un diabète» parmi les sujets. Il faudra donc encore attendre les résultats d’études plus poussées. 

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