Selon des chercheurs, le réchauffement climatique pourrait avoir des conséquences majeures dans les zones urbaines.
D'ici à 2100, la température dans les villes pourrait en effet augmenter de 8°C, préviennent des chercheurs dans le journal «Natural Climate Change».
Une telle augmentation des températures pourrait avoir des conséquences terribles pour la santé des populations vivant dans ces zones urbaines et sur les ressources naturelles déjà mises à mal, comme l'eau. Mais la hausse des températures aurait également des conséquences directes pour les entreprises, en fragilisant la main d'oeuvre.
Le pire des scénaros
Cette projection se base sur le pire des scénarios, c'est-à-dire si les émissions de dioxyde de carbone continuent de grimper au même rythme dans les prochaines années. Un quart des villes les plus peuplées pourraient voir leur température augmenter de 8°C ou plus d'ici la fin du siècle.
Une partie de cette hausse pourrait être attribué à un effet nommé «îlot de chaleur urbain», qui se produit quand les parcs ou encore les étendues d'eau, réputés pour réguler la température, sont remplacés par du béton et du bitume. C'est comme ça que le villes deviennt plus chaudes que les zones alentours.
Les villes responsables de 60% des émissions de CO2
Seulement 1% de la surface du globe est recouverte par les villes, mais les zones urbaines produisent 80% des richesses mondiales et elles consomment près de 78% de l'énergie produite dans le monde. Elles sont également à l'origine de 60% des émissions de carbone, via la combustion de charbon, de pétrole et de gaz.
En 2015, lors de la COP21 organisée à Paris, les Etats se sont accordés «à contenir l’augmentation moyenne de la température nettement en dessous de 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels», mais aussi «à poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°».