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Poutine affirme ne pas avoir besoin de jours de congés parce qu'il n’est «pas une femme»

Le président Vladimir Poutine s'est confié au réalisateur américain Oliver Stone dans le cadre d'une série documentaire. [ANATOLY MALTSEV / POOL / AFP]

Du Poutine dans le texte. Dans le cadre d'un documentaire qui lui est consacré, le président russe a déclaré au réalisateur Oliver Stone ne pas avoir besoin de jours de congés parce qu'il n’est «pas une femme»...

Repérée par des journalistes de Bloomberg ayant eu accès à la totalité du documentaire, qui doit être diffusé sous forme de série du 12 au 15 juin aux Etats-Unis, la sortie du locataire du Kremlin a d'autant plus choqué que Vladimir Poutine a sous-entendu que cette indifférence lui vient très précisément du fait qu'il n'a pas ses règles.

«Je ne suis pas une femme, donc je n’ai pas de mauvais jours. Je ne veux insulter personne. C’est juste la nature des choses. Il y a des cycles qui sont naturels», a ainsi très exactement dit le président russe à Oliver Stone, alors qu'ils se trouvaient dans la salle des armes du Kremlin.

Les deux hommes se sont rencontrés plusieurs fois, entre juin 2015 et février 2017, précise Bloomberg. Et si les journalistes écrivent que «les deux premières heures ne [leur] ont pas appris grand-chose de nouveau», les extraits et bandes annonces annonçant la diffusion viennent confirmer une fois encore, s'il le fallait, que Vladimir Poutine est un «macho» - selon Bloomberg - et un homophobe.

«Un maître du judo»

Interrogé sur les discriminations provoquées par la controversée loi de 2013 qui interdit la «propagande homosexuelle aux mineurs», Poutine a par exemple répondu qu’il n’y avait «aucune restriction» par rapport aux pays islamiques où, chaque jour, les gays et lesbiennes risquent la peine de mort.

Puis, à la question volontairement provocatrice d'Oliver Stone, «Pourriez-vous prendre une douche à côté d’un homosexuel dans un sous-marin ?», le président russe a déclaré : «Je préfèrerais ne pas prendre de douche avec lui. Pourquoi le provoquer ? Mais vous savez… je suis un judoka confirmé», a-t-il répondu «en riant».

Enfin, les journalistes de Bloomberg critiquent la façon qu'a Oliver Stone de «laisser le leader russe mener la conversation et (d') éviter de vérifier ses remarques ou d’interroger des figures de l’opposition».

Une interview a des lieues, selon eux, de celle de leur consœur Megyn Kelly qui elle-même a interviewé Vladimir Poutine pour NBC News, n'hésitant pas, par exemple, à l'interroger sur le dossier ultra-sensible de la possible influence du président russe pendant la campagne électorale américaine.

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