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Des militants trans bravent l'interdiction de manifester en Turquie

L'édition 2017 de la Trans Pride est la huitième du genre, mais elle a aussi été réprimée ces dernière années.[BULENT KILIC / AFP]

Quelques dizaines de militants ont défilé dimanche à Istanbul pour défendre les droits des transsexuels, bravant l'interdiction de manifester édictée la veille par les autorités de la métropole turque.

Le bureau du gouverneur d'Istanbul avait expliqué samedi que l'endroit choisi par les manifestants, la place Taksim, n'était pas appropriée et que la demande d'autorisation nécessaire n'avait pas été déposée dans les règles.

L'accès à la place Taksim, située dans le centre de la rive européenne d'Istanbul, était d'ailleurs préventivement bloqué dimanche. Les forces de l'ordre et des canons à eau y étaient présents en nombre.

Les militants de la cause transsexuelle ont entamé leur marche depuis le quartier de Pangalti et comptaient ensuite rallier la place Taksim, a constaté un journaliste de l'AFP. Avant le début de la manifestation, les organisateurs ont lu un communiqué dans lequel ils ont exprimé leur colère et assuré que l'événement ne représentait aucun danger. «Nous sommes toujours là. Nous continuerons à protéger nos vies. Nous sommes trans, nous sommes là, faites-vous une raison! Nous ne partirons pas», a déclaré Ceylan Cagdas, l'un des organisateurs.

Sur les réseaux sociaux, les organisateurs ont rebaptisé la marche «Game of Trans», en référence à la série «Game of Thrones». Dans le quartier de Harbiye, juste avant Taksim, le cortège a été stoppé par la police qui a arrêté sept personnes, selon l'association Istanbul LGBTI+. Elles ont été relâchées dans la foulée.

Des réprimandes de plus en plus dures

L'édition 2017 de la Trans Pride est la huitième du genre, mais elle a aussi été réprimée ces dernière années. L'interdiction de défiler fait suite à la répression à balles de caoutchouc dont a fait l'objet la Marche des fiertés gay d'Istanbul la semaine dernière.

Jusqu'en 2014 la Gay Pride a attiré des milliers de manifestants chaque année à Istanbul. Mais elle est depuis interdite et réprimée par la police. Les critiques estiment que cette répression est une conséquence de l'influence grandissante du parti islamo-conservateur AKP du président Recep Tayyip Erdogan. Les autorités assurent ne vouloir que défendre l'ordre public.

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