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Pakistan : la Cour suprême destitue le Premier ministre

Un rapport avait été alors rendu le 10 juillet, indiquant que Nawaz Sharif possèderait en effet une société offshore et aurait produit de faux documents avec ses enfants, notamment sa fille Maryam Nawaz, pressentie comme son héritière en politique.[Aamir Qureshi/AFP ]

La Cour suprême du Pakistan a rendu ce vendredi un arrêt destituant le Premier ministre du pays, Nawaz Sharif, suite au scandale des Panama Papers, qui avaient révélé entre autres que le Premier ministre possédait une société offshore. 

«Il est disqualifié en tant que député au Parlement et a donc cessé d’occuper le poste de Premier ministre», a déclaré le juge Ejaz Afzal Khan. L’autorité anti-corruption du pays a également été chargée de lancer une nouvelle enquête.

Les révélations des Panama Papers avaient touché plus de 40 pays, dont le Pakistan. L’affaire avait rapidement été baptisée «Fontgate», car les faux documents de 2006 présentés par Nawaz Sharif étaient rédigés en calibri, police distribuée par Microsoft à partir de...2007.  La Cour suprême avait dans un premier temps ordonné une enquête en avril dernier, estimant qu’elle ne disposait pas de preuves suffisantes pour destituer le Premier ministre.

Un rapport avait été alors rendu le 10 juillet, indiquant que Nawaz Sharif possèderait en effet une société offshore et aurait produit de faux documents avec ses enfants, notamment sa fille Maryam Nawaz, pressentie comme son héritière en politique.

Leader de la Ligue musulmane du Pakistan, Nawaz Sharif avait été élu Premier ministre pour un troisième mandat en mai 2013. Il avait déjà été contraint à la démission lors de son premier mandat en 1993, suite à des accusations de corruptions et avait été démis de ses fonctions en 1999 suite à un coup d’Etat militaire, qui l’avait contraint à quitter le pays pour l’Arabie Saoudite.

Quant à la Cour suprême, elle n’en est pas à son coup d’essai concernant la destitution d’un Premier ministre. Elle avait déjà condamné en 2012 Raza Gilani, leader de l’époque pour outrage à la justice, celui-ci ayant refusé de rouvrir une enquête contre l’ancien président Asif Zardani.

 

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