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Attentat de Barcelone : Trump se réfère à une «fake news» pour lutter contre le terrorisme

Le président fait allusion à des actes prêtés au général John Pershing en 1908.[NICHOLAS KAMM / AFP]

Le président américain a cautionné jeudi des méthodes expéditives pour faire pièce «au terrorisme islamiste radical».

Après avoir condamné l'attentat de Barcelone et offert l'aide des Etats-Unis, Donald Trump a conseillé dans un second tweet, «d'étudier ce que le général Pershing des Etats-Unis faisait aux terroristes quand il les attrapait». «Et il n'y a plus eu de terrorisme islamiste radical pendant 35 ans!», affirme-t-il.

Le président fait allusion à des actes prêtés au général John Pershing en 1908, alors qu'il était gouverneur à Moro, une province musulmane des Philippines en proie à une insurrection.

Mais deux sites réputés de fact checking, Snopes et Politifact dénoncent comme une légende urbaine l'anecdote que Donald Trump Trump avait déjà évoquée au cours d'une réunion électorale en Caroline du Sud en février 2016. Il avait alors affirmé «que pendant 25 ans il n'y a plus eu de problème».

«Aucune référence de cet incident dans les biographies de Pershing»

Selon l'une des version de la légende, le général Pershing, qui deviendra célèbre comme commandant du corps expéditionnaire américain en France en 1917, aurait fait exécuter 49 prisonniers musulmans philippins avec des balles trempées dans le sang de cochon - un animal impur selon la tradition musulmane - avant de les enterrer enroulés dans une peau de porc.

Toujours selon la légende, il aurait relâché le 50ème prisonnier pour qu'il porte témoignage auprès des autres rebelles qui, effrayés par la perspective de ne pas aller au paradis, auraient déposé les armes.

Une anecdote démentie

Snopes souligne n'avoir «trouvé aucune référence de cet incident dans les biographies de Pershing et cela ne correspond pas à la manière dont Pershing se comportait avec les Moros», souligne le site, qui a publié une longue enquête sur le sujet. Politifact cite au moins quatre historiens spécialistes de la période qui chacun démentent l'authenticité de l'histoire.

Le milliardaire avait été fortement critiqué pendant la campagne présidentielle pour avoir affirmé que «la torture marche», en promettant qu'il réinstaurerait la technique de simulation de noyade, instaurée par l'administration Bush après le 11 septembre et supprimée par Barack Obama.

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