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Un juge américain refuse de clore les poursuites contre Polanski pour agression sexuelle

Roman Polanski le 27 mai 2017 à Cannes [Valery HACHE / AFP/Archives] Roman Polanski le 27 mai 2017 à Cannes [Valery HACHE / AFP/Archives]

Un juge de Los Angeles a refusé, dans une décision publiée vendredi, de clore les poursuites pour agression sexuelle sur mineure contre le réalisateur franco-polonais Roman Polanski, comme le demandaient l'accusé et sa victime.

«L'accusé dans cette affaire est un fugitif qui refuse d'exécuter les ordres des tribunaux», écrit le juge Scott Gordon dans sa décision.Selon lui, même si la clôture du dossier bénéficierait à la victime, Samantha Geimer, «la société a intérêt à ce qu'une justice équitable soit rendue, ce qui ne peut être satisfait que par la continuation des poursuites».

Samantha Geimer, 54 ans et 13 à l'époque des faits, avait imploré en juin le tribunal de «clore cette affaire» déclarant que les procédures interminables minaient son existence et qu'elle avait pardonné à son agresseur.

Un impact «long et traumatique» sur la victime

D'après le juge, «ces déclarations prouvent au contraire que le refus de l'accusé d'obéir aux ordres du tribunal et de s'y présenter pour recevoir sa condamnation», a eu un impact «long et traumatique» sur la vie de Mme Geimer.

Dans sa décision, le juge Gordon relève aussi que M. Polanski, «à travers ses avocats, continue ses attaques contre chaque magistrat en charge du dossier (...). Une telle conduite ne constitue pas une base de clôture des poursuites», conclut-il.

«Folie autour de l'affaire»

L'avocat du metteur en scène de films cultes a déclaré ne «pas comprendre» la décision du juge : «pourquoi le système (judiciaire) ne peut-il pas en finir avec une situation très simple?», s'est-il désolé, déplorant «la folie autour de cette affaire».

Il a répété que, selon lui, le litige pourrait être résolu en annulant un mandat d'arrêt contre M. Polanski et en l'autorisant à venir à Los Angeles pour y être condamné à 334 jours de détention, que le réalisateur a déjà purgés aux Etats-Unis et en Suisse.

 

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