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La victime de Roman Polanski implore le juge de clore le dossier

Samantha Geimer devant un tribunal de Los Angeles, le 9 juin 2017 [FREDERIC J. BROWN / AFP] Samantha Geimer. [FREDERIC J. BROWN / AFP]

Samantha Geimer, violée à l'âge de 13 ans par Roman Polanski, a témoigné vendredi en faveur du cinéaste devant un tribunal de Los Angeles, implorant le juge de clore ce dossier vieux de quarante ans.

«Je vous implore de considérer une solution à ce dossier sans emprisonner un homme de 83 ans», a déclaré Samantha Geimer, au juge du Tribunal supérieur de Los Angeles Scott Gordon «Je ne parle pas au nom de Roman, mais de la justice.» «Je vous implore de faire cela pour moi, par pitié pour moi», a-t-elle ajouté.

Samantha Geimer a dit par le passé avoir pardonné Roman Polanski et vouloir mettre fin à cette affaire datant de 1977. «Elle est fatiguée de cette affaire qui continue depuis 40 ans», avait déclaré jeudi l'avocat de Roman Polanski, Harland Braun. «Elle veut en finir avec ça».

Le réalisateur de 83 ans, célèbre pour «Rosemary's Baby», «Tess» ou plus récemment «Le Pianiste», qui lui a valu la Palme d'Or à Cannes en 2002, est accusé d'avoir drogué Samantha Geimer quand elle avait 13 ans avant de la violer dans la villa de Jack Nicholson, à Los Angeles, en 1977. Roman Polanski avait reconnu avoir eu des relations sexuelles illégales avec une mineure et, en échange, le juge avait accepté de ne pas retenir d'autres inculpations.

Fuite vers la France

Il avait passé quarante-deux jours en détention pour subir un examen psychologique, avant d'être relâché. Roman Polanski affirme que que le juge avait accepté de limiter sa peine à sept semaines de détention. Mais en 1978, redoutant une annulation de cet accord amiable, il avait fui vers la France, convaincu qu'il risquait d'être lourdement condamné.

Roman Polanski, marié avec l'actrice Emmanuelle Seigner, avec qui il a deux enfants, a depuis toujours refusé de retourner aux Etats-Unis sans assurance qu'il ne sera plus emprisonné. Son avocat demande au Tribunal de rendre public les documents prouvant selon lui l'existence de cet accord amiable avec Roman Polanski et la volonté du juge de l'époque de le rompre.

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