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Des élections en Catalogne, nouvelle option sur la table pour résoudre la crise

Manifestation à Barcelone après l'arrestation de deux responsables indépendantistes, le 17 octobre 2017 [LLUIS GENE                           / AFP] Manifestation à Barcelone après l'arrestation de deux responsables indépendantistes, le 17 octobre 2017 [LLUIS GENE / AFP]

Le gouvernement espagnol a tenté une proposition de dernière minute mercredi pour tenter de surmonter la crise avec les dirigeants séparatistes catalans, laissant entendre qu'il renoncerait à sa menace d'entamer la suspension d'autonomie de la région dès jeudi si le président régional convoquait des élections régionales.

Alors que les heures filaient à vive allure vers l'ultime délai laissé au président catalan Carles Puigdemont pour renoncer à toute velléité d'indépendance, jeudi à 10h00, les états-majors politiques bruissaient de rumeurs. M. Puigdemont devait, lui, se réunir avec la direction de son parti, le PdeCat, dans la soirée.

Le gouvernement espagnol de son côté laissait entendre sa disposition à accepter une solution qui permettrait au président séparatiste de sortir la tête haute du conflit qui semble être devenu inextricable. "S'il (Carles Puigdemont, ndlr) convoque des élections, et selon les modalités envisagées, cela pourrait être considéré comme un retour à la légalité", a déclaré une source gouvernementale à l'AFP.

Auparavant, le gouvernement avait explicitement brandi la menace d'une suspension de l'autonomie de la Catalogne. Faute de réponse satisfaisante "M. Puigdemont provoquera l'application de l'article 155 de la Constitution" qui permet de suspendre l'autonomie, a assuré la numéro deux du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria.

La plus grave crise politique en Espagne depuis que le pays est redevenu démocratique en 1977 pourrait donc déboucher sur une reprise en main par le gouvernement central d'une de ses plus riches régions, où vivent 16% des Espagnols, pour éviter une déclaration d'indépendance risquant de déstabiliser l'Europe.

Mais la mesure pourrait aussi provoquer une vive agitation dans la région, où les manifestations se succèdent depuis plusieurs semaines et certains à Madrid craignent même que les indépendantistes radicaux ne cherchent à "paralyser la Catalogne", représentant 20% du PIB de l'Espagne.

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