En direct
A suivre

Entre 300.000 et 1.5 million de manifestants dans la rue contre l'indépendance

Cette manifestation intervient après plusieurs rassemblements pour célébrer la naissance de la «République catalane».[PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP]

Alors que le vice-président n'a pas reconnu la destitution du président catalan Carles Puigdemont, des milliers d'Espagnols manifestent leur opposition à la sécession de la Catalogne dans les rues de Barcelone. Ils seraient 300.000 selon une première estimation de la police municipale. Le gourvenement espagnol, lui, estime la participation à 1 million de personnes. 

Cette manifestation en faveur du maintien dans le Royaume d'Espagne intervient après plusieurs rassemblements en Catalogne pour célébrer vendredi soir la naissance de la «République catalane». «Puigdemont en prison» pouvait-on entendre depuis le cortège entouré d'un important dispositif policier.

«Dans mon village, je me sens incapable de porter le drapeau espagnol», témoigne Marina Fernandez, une étudiante de 19 ans interrogée par l'AFP. La manifestante explique avoir peur de montrer sa différence car elle vit dans une commune majoritairement indépendantiste.

«J'ai la rage quand je vois ce qu'ils font au pays que mes grands-parents ont construit, quand je vois qu'ils le séparent et ce qu'ils font pour compliquer les choses. Et quand je vois qu'ils disent qu'ils sont pacifiques, ça me rend folle», s'emporte-t-elle. 

Manifestation pour défendre l'unité de l'Espagne, le 29 octobre 2017 à Barcelone, moins de 48 heures après la proclamation de la "République catalane" par le parlement régional [PIERRE-PHILIPPE MARCOU   / AFP]
Manifestation pour défendre l'unité de l'Espagne, le 29 octobre 2017 à Barcelone, moins de 48 heures après la proclamation de la "République catalane" par le parlement régional

«Aider l'Espagne»

«Quand on aura gagné dans les urnes, tout ça va se régler», affirme aussi Flor Pena, 59 ans, venue de Vigo, en Galice : «Moi je suis venue pour aider l'Espagne». «C'est un scandale ce qu'ils ont fait, un mensonge (...) Le chemin qu'ils ont emprunté ne convient à personne, pas même à leurs troupes», poursuit-elle. Les séparatistes vivent dans un monde parallèle, un peu surréaliste», déclare Silvia Alarcon, 35 ans, qui vit dans la banlieue de Barcelone.

Elle est «en colère» que les indépendantistes s'expriment au nom de tout le monde «alors que ce n'est pas le cas». «Ils nous ont pris pour des imbéciles. Je serais extrêmement fâchée si Madrid ne les met pas face à leurs responsabilités, judiciairement ou d'une autre manière. C'est eux les dictateurs, c'est eux qui ont fait passer les choses par la force», renchérit Miguel Angel Garcia Alcala, 70 ans, arrivé de Rubi, à 22 km de Barcelone

Le gouvernement espagnol veut reprendre au plus vite le contrôle sur la Catalogne, dont la déclaration d'indépendance vendredi n'a obtenu aucune reconnaissance internationale. Madrid a aussi annoncé la tenue d'élections régionales le 21 décembre.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités