Un avocat égyptien a récemment créé la polémique après avoir déclaré, sur un plateau télévisé, que les femmes portant un jean déchiré devaient être harcelées, voire violées.
«Êtes-vous contents de voir une fille marcher dans la rue avec la moitié de son postérieur à l'air ?», a lancé Nabih Al-Wahsh à ses trois interlocutrices à l'occasion d'un débat sur la prostitution.
Mısırlı Avukat Nabih al-Wahsh: Sırtının yarısı gözüken kıza tecavüz etmek milli görevdirhttps://t.co/OS6uWF1cNx pic.twitter.com/SFLsW53ywt
— T24 (@t24comtr) 1 novembre 2017
«Quand une fille agit de la sorte, je pense que la harceler est un devoir patriotique, et la violer est un devoir national», a-t-il poursuivi face aux trois autres invitées exaspérées par ces propos.
«Ma propre fille mériterait d'être violée et harcelée...»
Dès le lendemain de la diffusion de l'émission à la mi-octobre, cette déclaration a suscité l'indignation en Egypte, si bien que le Conseil national pour les femmes égyptien (NWC) a porté plainte contre l'avocat, arguant que ses propos étaient un «appel flagrant au viol des femmes», comme le rapporte Egypt Today.
Loin de vouloir enrayer cette polémique, le principal intéressé à répondu à cette plainte en publiant un communiqué dans lequel il ajoutait que même «[sa] propre fille mériterait d'être violée et harcelée si elle marchait dans la rue avec un jean troué».
Ce n'est pas la première fois que cet avocat égyptien fait parler de lui dans le pays. Comme le rappelle le Morocco World News, il avait précédemment manifesté sa forte opposition aux femmes juges, sous-entendant qu'elles pourraient émettre une «fatwa à [son] encontre lorsqu'elles auront leurs règles».