«Aujourd'hui je suis simplement heureuse d'être ici, d'être capable de parler, de voir, de prier Dieu», a expliqué Kayleigh au micro de la paroisse qu'elle fréquente pour la première fois depuis son hospitalisation pour un sepsis.
En l'espace de quelques jours, cette dernière a perdu son bébé et a échappé à la mort, avant d'être amputée de ses quatre membres, relaie Sun Sentinel. «Je suis restée dans le coma pendant deux semaines. Mais je me suis réveillée, je me suis réveillée ! Et Dieu avait un projet différent pour moi», raconte Kayleigh, dont la levée de fonds en ligne vient de passer la barre des 20 000 dollars.
D'après Fox News, même si la jeune femme, son mari et leur fille de 3 ans, ont pu bénéficier d'une assurance, ils ont lancé une campagne de financement participatif afin de couvrir tous les frais supplémentaires auxquels ils doivent faire face.
Choc septique
Tout commence une matinée de mars 2017, quand la trentenaire, enceinte de six mois, montre des premiers symptômes inquiétants. Alors que le corps médical commence par diagnostiquer une grippe, très vite, l'état de la jeune femme, déjà maman d'une petite fille, s'aggrave. Jusqu'à ce que les battements de coeur de son bébé s'éteignent... Premier choc pour Kayleigh, qui devra mettre au monde le corps inanimé du petit garçon.
Mais le choc septique, qui a causé la mort de l'enfant, attaque également l'organisme de la mère. Entre la vie et la mort, elle est alors plongée dans un coma pendant deux semaines. Si son corps se bat contre l'infection généralisée et parvient à survivre, les membres de la jeune femme, gangrénés, devront finalement être amputés.
«Pourquoi moi ?»
«Quand je me suis réveillée, j'ai regardé mes bras, et ils n'étaient pas là», témoigne Kayleigh. «J'ai essayé de bouger mes jambes. Elles n'ont pas bougé. Cela a été une expérience difficile à endurer. Mais je n'ai pas craqué.»
Mais la mère de famille a d'abord été habitée par le doute. «Bien sûr, je me suis demandée : 'Pourquoi moi ? Comment cela m'est-il arrivé ? Pourquoi moi, mon Dieu ? Comment vais-je faire ? J'ai un enfant en bas âge'», raconte-t-elle.
Ses proches, eux aussi, doivent affronter cette épreuve. «J'ai trouvé cela difficile à accepter. Elle va devoir sortir sans bras et sans pieds..., craint alors la mère de Kayleigh. Mais finalement, nous avons puisé dans la force de notre fille.»
Même son gynécologue-obstétricien rend hommage à la force mentale de sa patiente. «Elle est la personne la plus inspirante que j'ai eu le privilège de soigner en trente ans de métier. Son histoire va être une source d'inspiration», explique le médecin au Sun Sentinel.