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New Delhi : le semi-marathon maintenu malgré la pollution

Les coureurs portent un masque de protection lors de leur participation au semi-marathon de New Delhi, le 19 novembre 2017.[SAJJAD HUSSAIN / AFP]

Malgré une demande de report de la communauté médicale indienne suite aux pics de pollution atmosphérique, New Delhi a maintenu son semi-marathon ce dimanche 19 novembre.

Pour limiter la poussière, les organisateurs avaient arrosé le parcours avant le départ. Plusieurs milliers de coureurs (35.000 inscrits) se sont élancés en dépit du brouillard de pollution qui asphyxie, depuis plus d'une semaine, la capitale indienne, dont les écoles ont été fermées pendant plusieurs jours.

«Mes yeux brûlent, c'est horrible»

Masque de protection sur le visage, certains participants ont déploré les conditions difficiles de cette course controversée. «Mes yeux brûlent, ma gorge est sèche, j'ai le nez qui coule. Depuis que j'ai atterri hier, c'est horrible», a décrit à l’AFP Rohit Mohan, 30 ans, originaire de la ville de Bangalore. 

Mais la plupart des participants, en majorité Indiens, ont ignoré les mises en garde sur les risques de maladies cardio-respiratoires et couraient sans masque. «Je sais que la pollution peut avoir des conséquences sur ma santé, mais je participe quand même», a expliqué Sitam à l'AFP. Par ce geste, le coureur souhaite envoyer un message au gouvernement pour qu'il offre «environnement non pollué» aux amateurs de sport.

L'Association médicale indienne était contre

Alors que l'OMS recommande de ne pas dépasser 25 microgrammes/m3 en moyenne journalière, dimanche, le site internet de l'ambassade des Etats-Unis indiquait que la concentration de particules PM2,5 était de 189 microgrammes/m3.

En raison de ces fortes concentrations de particules en suspension, qu'elle considère comme une urgence de santé publique, l'Association médicale indienne (IMA), qui rassemble plus de 220.000 médecins, avait saisi la Haute Cour de Delhi pour obtenir l'ajournement de la course, en vain. Jeudi, la Cour a répondu qu'elle avait été rassurée par les efforts des organisateurs pour réduire l'impact de la pollution.

À New Delhi, les épisodes de smog sont tellement récurrents en automne et en hiver que l’OMS l’a qualifié de ville la plus polluée au monde en 2014.

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