Sept appels par téléphone satellite vers des bases navales argentines émanant du sous-marin San Juan ont relancé l'espoir d'un dénouement heureux.
«Les appels, d'une durée de 4 à 36 secondes, ont été reçus entre 10h52 et 15h42 (entre 13h52 et 18h42 GMT) dans diverses bases de la marine, mais le contact n'a pas pu être établi», selon un communiqué du ministère argentin de la Défense relayé par l’AFP.
L'existence de ces appels «indiquerait que l'équipage essaie de rétablir le contact», précise le ministère.
«La brièveté des communications indique qu'ils avaient un très mauvais signal et cela va compliquer la triangulation nécessaire pour la géolocalisation», tempère cependant le porte-parole de la marine argentine, Enrique Balbi.
Les recherches ont jusqu'ici été rendues difficiles par la mauvaise visibilité, avec notamment des vagues de sept mètres dues aux mauvaises conditions météo dans la zone où le sous-marin a été localisé pour la dernière fois mercredi, à 430 kilomètres des côtes de la Patagonie et de la Péninsule de Valdés.
Les conditions météorologiques s'améliorent
La marine essaie désormais de «déterminer précisément d'où ont été émis les appels, en supposant qu'il pourrait s'agir du sous-marin avec 44 membres d'équipage à bord», poursuit le communiqué.
«S'ils ont pu appeler avec un téléphone satellite, cela veut dire qu'ils sont à la surface, et cela nous donne un espoir car nous savions qu'au fond, ils seraient foutus», s'est réjoui Claudio Rodríguez, frère de Hernán, machiniste du San Juan, au micro de la télévision argentine TN.
Pourtant, la marine argentine se prépare à une éventuelle opération de sauvetage en profondeur. De fait, 80% de la zone où le sous-marin devrait se trouver ont déjà été inspectés, sans succès. «Nous n'écartons aucune hypothèse», a répété à plusieurs reprises le porte-parole de la marine argentine, tout au long de la journée de samedi face aux nombreuses questions.
Ce dimanche, les conditions météorologiques devraient être plus favorables pour les opérations de recherche, après deux jours de tempête.