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Le prince Harry et Meghan Markle pourront-ils se marier à l’église alors qu'elle est divorcée ?

Le Prince Harry et Meghan Markle vont se marier au printemps 2018. [Daniel Leal Olivas / AFP]

La nouvelle est désormais connue de tous : le prince Harry d'Angleterre va épouser au printemps 2018 Meghan Markle. Mais une question demeure : l'union pourra-t-elle être célébrée à l'église alors que l'actrice américaine est divorcée ?

Outre-Manche et ailleurs dans le monde, beaucoup se demandent en effet comment cette donnée pourrait influer sur ce mariage et, surtout, si cela pourrait impacter la place de Harry dans l'ordre de succession à la courronne britannique. 

Un interdit historique

Historiquement, l'Eglise d'Angleterre interdit en effet aux membres de la famille royale d'épouser des personnes divorcées. Pourtant la situation s'est déjà présentée. 

L'exemple le plus célèbre est sans conteste celui d'Edward VIII. Alors roi d'Angleterre, il est contraint d'abdiquer en 1937 après seulement 326 jours de règne pour pouvoir épouser Wallis Simpson, une divorcée américaine elle-aussi.

A contrario, près de vingt ans plus tard, en 1955, la princesse Margaret, soeur cadette d'Elizabeth II, a, elle, décidé de sacrifier sa relation avec le capitaine Peter Townsend, le fidèle écuyer de son défunt père, à cause de son ex-femme.

L'entourage de la jeune monarque lui avait en outre dit qu'elle devrait renoncer à ses droits successoraux si elle souhaitait réellement l'épouser, raison pour laquelle elle aurait finalement choisi de rester fidèle aux «enseignements de l'Église selon lesquels le mariage chrétien est indissoluble», comme cela a été rapporté. 

Le tournant de 2002

En 2002, l'Eglise britannique a cependant reconnu que les mariages peuvent aussi prendre fin pour de bonnes raisons et a autorisé les divorcés à se remarier. 

Il n'en fallait d'ailleurs pas plus pour que, trois ans plus tard, en 2005, le prince Charles, dont le divorce avec Diana a été ultra-médiatisé, et sa seconde femme, Camilla Parker Bowles, elle-même divorcée, décident d'officialiser leur union.

Bien que civile, celle-ci a été complétée par une cérémonie dite de «bénédiction». Surtout, elle a eu le mérite de faire bouger les lignes au sein de la famille royale britannique connue pour son conservatisme. 

Par conséquent, vis-à-vis de l'Eglise, tout porte à croire que Harry et Meghan pourront convoler en justes noces car les conditions ne sont plus les mêmes.

L'accord de la reine nécessaire

Sur le plan constitutionnel toutefois, Harry aurait, en théorie du moins, toujours besoin de l'approbation de la reine avant que son mariage puisse être célébré.

L'accord de Perth de 2011 stipule en effet que les six premiers monarques dans l'ordre de succession au trône britannique ont besoin de l'approbation de la reine pour se marier.

Harry est actuellement cinquième de la lignée, mais, d'une part, il va chuter d'une place au printemps lorsque Kate Middleton donnera naissance à son troisième enfant et, surtout, la reine semble déjà avoir donné son accord.

Elle et son époux, le prince Philip, se sont en effet exprimés ce lundi 27 novembre, sur Twitter pour indiquer qu'ils étaient «enchantés» par le mariage à venir, souhaitant beaucoup de «bonheur» au couple.

La question de la religion

Enfin, d'aucuns se demandent s'il y aurait une divergence religieuse qui pourrait empêcher le prince Harry d'épouser Meghan Markle.

Une loi britannique séculaire a ainsi longtemps empêché les catholiques de se marier avec un membre de la famille royale.

Mais, en 2013, la loi a été modifiée permettant ainsi à quiconque dans l'ordre de succession à la Couronne d'épouser une personne d'une autre confession à partir du moment où la reine autorise encore une fois cette union.

Par conséquent, là encore, cette règle concernant la religion ne s'appliquerait au prince Harry et à Meghan Markle.

D'ailleurs rien n'indique clairement que l'Américaine a une quelconque religion. Certes élevée dans une école catholique à Los Angeles, Meghan Markle s'est cependant mariée la première fois selon la tradition juive pour honorer la foi de son premier mari, le producteur californien Trevor Engelson.

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