Après son nouveau tir de missile balistique, le régime nord-coréen a affirmé être en capacité de frapper «la totalité du continent américain».
Le missile intercontinental équipé d'une ogive lourde extra-large, selon Pyongyang, a atteint une altitude de 4.475 kilomètres avant de s'abîmer en mer à 950 kilomètres du site de lancement. Selon un spécialiste, cité par l'AFP, la trajectoire de l'engin laisse à penser qu'il a une portée réelle de 13.000 kilomètres, soit la plus longue pour un missile testé par la Corée du Nord.
«Kim Jong-un a déclaré avec fierté que nous avons finalement réalisé notre grande cause historique, l'achèvement d'une force nucléaire d'Etat, la mise au point d'une puissance balistique», a annoncé la télévision officielle. Et d'ajoute : «le grand succès de l'essai de l'ICBM Hwasong-15 est une victoire qui n'a pas de prix».
Ce tir de missile est le premier enregistré depuis le 15 septembre dernier. Un tel silence avait fait naître l’espoir que le durcissement des sanctions de l’ONU portait ses fruits. Le 11 septembre, les membres des Nations unies avaient en effet voté pour une réduction des approvisionnements en pétrole de Pyongyang, un embargo sur les livraisons de gaz, ainsi qu’une interdiction des exportations de textile.
«On va s'en occuper»
L'essai balistique survient également au moment où les relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis se sont considérablement tendues ces derniers mois. «On va s'en occuper», a indiqué Donald Trump mardi, se montrant plus mesuré que d'habitude.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a, de son côté, dénoncé un «acte violent»qui «ne peut pas être toléré».