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Les bras des femmes préhistoriques plus puissants que ceux des rameuses professionnelles

Des chercheurs de l'université de Cambridge estiment que la force physique de ces femmes résultait probablement de leur travail.[BEN STANSALL / AFP]

Il y a 7.000 ans, les femmes qui vivaient en Europe centrale avaient des bras bien plus forts que ceux de femmes d'aujourd'hui, y compris les championnes d’aviron.

C’est ce que révèlent des chercheurs de l’université de Cambridge dans une étude publiée dans la revue Science Advances. Une force physique qui s’expliquerait par les durs travaux agricoles de l’époque néolithique, consistant à labourer le sol, récolter les céréales et faire de la farine en broyant des graines à l’aide de lourdes meules en pierre.

«En analysant les os de personnes vivantes qui font régulièrement de l’exercice de manière intense et en les comparant aux os anciens, il est possible d’en déduire les types de travaux que nos ancêtres faisaient», a expliqué Alison Macintosh, la principale auteure de l’étude.

Pour leurs travaux, ces scientifiques ont analysé l’humérus (l’os du bras situé entre l’épaule et le coude) et le tibia (l’os du bas de la jambe), de 45 femmes contemporaines jouant au football, faisant de la course à pied et de l’aviron. Ils ont aussi analysé ceux d’un groupe de femmes au mode de vie plus sédentaire.

Ensuite, les chercheurs ont comparé ces caractéristiques aux os des femmes qui vivaient au Néolithique. Résultat : la force osseuse des tibias est similaire chez les femmes préhistoriques et les championnes d’aviron universitaires d’aujourd’hui. En revanche, l’humérus des femmes préhistoriques était 11 à 16% plus puissant que celui des rameuses, et près de 30% plus puissant que celui des autres étudiantes de Cambridge.

«Ces mouvements répétitifs des bras pour frotter les deux pierres pendant des heures ont probablement eu les mêmes effets que l’activité de ramer», a avancé Alison Macintosh.

«Je savais que le rôle des femmes ne se limitait pas à rester assises sur leur derrière, mais j’étais heureuse de pouvoir mettre en lumière, à l’aide de données, cette histoires méconnue du travail des femmes de la préhistoire», a-t-elle souligné. 

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